Une micro-forêt vient d’être plantée à Dison. Ses avantages sont nombreux. Les arbres y poussent plus vite, la biodiversité y est plus riche et elles permettent de sensibiliser la population aux enjeux environnementaux. Le lieu choisi ? Le clos qui jouxte l’école du Centre d’Andrimont. Et ce sont les élèves de première année qui ont chaussé gants et bottes pour mettre en terre les 300 plants.
Juste à côté de l’école communale du Centre, dans le clos Jean Delclisar, 300 arbres d’essences locales ont été plantés sur une centaine de mètres carrés, seulement.
"La densité des arbres étonne, mais c’est la dynamique naturelle. Si vous allez dans une forêt complètement naturelle, vous allez voir beaucoup de plants qui démarrent jeunes et ça fait faire une forêt dense où les arbres sont imbriqués les uns dans les autres, avec plusieurs étages », explique Nicolas De Brabander, le fondateur Urban Forests.
1 mètre par an
Les arbres, en concurrence les uns avec les autres pour avoir de la lumière, y poussent plus vite. Environ 1 mètre par an. "Cela va imposer aux plantes une croissance linéaire, donc ça veut dire que les plantes vont pouvoir pousser très vite, très haut et, très vite, occuper l’espace. Tandis que si les arbres sont plantés plus séparés, ils vont tendance à avoir un port plus écarté », détaille Baptiste Tefnin, agent technique au Service plantations de Dison.
Les enfants sèment comme le vent... De façon aléatoire
Voilà plusieurs années qu’Urban Forest plante ces micro-forêts sur le modèle du Japonais Miyawaki. Ses conclusions ? Elles demandent peu d’entretien, leur sous-sol est plus riche qu’ailleurs, l’eau s’y infiltre 6 fois plus vite et elles augmentent la qualité de vie des riverains. Selon une enquête, plus de 90 % des sondés se disent plus proches de la nature. D’où la volonté aussi de faire participer les enfants qui, comme le vent ou les oiseaux, ont la faculté de semer... De façon très aléatoire.
"La santé, c’est aussi le respect de la nature"
« La mutualité n’est pas qu’un remboursement de soins de santé ou la prise en charge de la maladie, il y a toute une série de paramètres qui influencent aussi la santé, soutient Pierre Annet, secrétaire général Solidaris Liège. Et donc c’est tout à fait important pour nous de sensibiliser les jeunes enfants à l’écologie. La nature fait partie de nous. Nous faisons partie de la nature. Il faut la respecter. Et si on respecte la nature, c’est bon pour nous et la santé de manière générale ».
Après Seraing, Solidaris a donc subventionné un écosystème forestier de poche à Dison. La mutualité socialiste compte continuer de végétaliser petit à petit la province les prochaines années.
(Aurélie Michel)