En matière de déchets, Verviers n’a pas toujours été le meilleur élève de la classe en Province de Liège ! Que du contraire. De 279 kg de déchets par an et par habitant en 2019, on est passé à 242 kg en 2023. Des chiffres positifs pour Intradel et la ville qui entend lutter plus encore contre les problèmes de propreté.
Le 1er janvier 2020, la ville de Verviers passait aux conteneurs à puce. Quelques mois plus tard, un premier bilan était dressé. Verviers laissait sa place de cancre de la classe pour devenir un élève plus régulier. Et c’est toujours le cas en 2023. Le bilan est donc plutôt positif et le citoyen est même plutôt très bon élève en matière de tri. « On voit aujourd'hui que, d'une part, la quantité de déchets ménagers résiduels, ceux qui étaient auparavant dans les sacs verts et qui sont maintenant dans les conteneurs gris, ont diminué très fort. Et on voit, en contrepartie, que les collectes sélectives ont augmenté. Donc, on trouve plus de papier carton, plus de PMC. On retrouve un petit peu plus de vert et surtout, bien sûr, de l'organique qui n'était pas là avant et qu'on collecte quand même à hauteur de près de 40 kilos par an par habitant aujourd’hui », précise Christian Marlier, le chef du service collectes chez Intradel.
Par rapport à 2019, le verviétois produit donc 37 kilos de moins, tous déchets confondus, et 90 kilos en moins de déchets non triables depuis 2019. Malgré ces chiffres, on remarque une nette augmentation de la production des déchets résiduels des ménages entre 2022 et 2023 de plus de 10 kilos. Mais ce qui a beaucoup posé problème, ce sont ces conteneurs collectifs enterrés. Là où les conteneurs individuels ont su prendre leur place, pour les systèmes collectifs, ça a été une tout autre histoire. « On a été confronté à un problème de fragilité de ces conteneurs. L’incivisme et le vandalisme n'ont pas, non plus, arrangé les choses. Nous avons donc décidé de remplacer une bonne partie de ce parc de conteneurs. On a aujourd'hui des conteneurs enterrés, plus robustes et qui ramènent à un taux de disponibilité tout à fait satisfaisant pour le citoyen », ajoute encore Christian Marlier.
Pour la Ville, ce changement était indispensable au vu du plan propreté lancé et sachant que 15% de la population verviétoise est concernée par ces conteneurs enterrés dans la partie la plus urbaine de la commune. « On ne peut sévir correctement que pour autant que l'on soit nous même capable de dire que notre matériel fonctionne et que le matériel d'Intradel fonctionne », explique l’échevin de l’Environnement, Jean-François Chefneux.
Effet direct ou non, les dépôts sauvages ont, depuis lors, diminué de 30%. Malheureusement, si cela est perçu dans les chiffres, ça ne l’est pas encore au quotidien. La Ville de Verviers a encore du travail.