De trop nombreux déchets terminent dans les panses des vaches. Avec des conséquences graves. Depuis quelques semaines, une nouvelle grande campagne s'affiche aux bords des routes, une collaboration entre Be Wapp, la FWA et la FUGEA. Deux communes, Jalhay et Waimes, y participent cette année.
Tuer une vache par une simple geste incivique, c’est malheureusement possible. Une canette lancée par la fenêtre de son véhicule peut atterrir dans un champ. En cas de fauchage, la canette est réduite en lamelles, qui peuvent ainsi causer des dommages internes aux ruminants. Entre incivisme et prévention, une grande campagne est en cours au bord des routes, dans certaines communes, Jalhay et Waimes cette année. Une campagne de Be Wapp, et des fédérations agricoles, la FWA et la FUGEA. « Moi, ça me vexe de voir une vache avec un aimant pour attirer les métaux ingurgités et éviter qu’elle se blesse, c’est une honte, un scandale. En 2024, on n’est pas encore assez intelligent pour se dire que sa canette on la jette dans la poubelle », réagit Daniel Stoffels, bourgmestre de Waimes et en charge du bien-être animal sur sa commune. Une réflexion de bon sens, mais qui ne semble pas l’être pour tout le monde. Tant certaines routes de la commune semblent servir de dépotoir, avec régulièrement des occupants de camionnettes de chantier qui boivent leur verre en roulant avant de se débarrasser de sa canette dans la nature.
« Niveau de porcs »
« On a écrit à toutes les entreprises locales pour les sensibiliser. Mais il y a aussi des véhicules qui traversent nos communes pour aller sur chantier ou revenir. J’ai vu, un jour, un chauffeur d’une société de distribution de colis qui jetait des crasses par sa fenêtre. Quelque part, si on n’a pas ce niveau d’éducation-là, je trouve qu’on est encore à un niveau de porc en Wallonie aujourd’hui », assène le bourgmestre waimerais, ulcéré par le comportement de quelques personnes, qui causent des dommages effroyables. Et si le bourgmestre waimerais ne mache pas ces mots à destination des crasseux qui déversent leur poubelle dans la nature, il faudra un jour penser à la répression. « Notre zone de police vient d’acquérir un drone. J’aimerais qu’il puisse un jour venir stationner au-dessus des 2-3 rues que nous connaissons fort fréquentées et de pouvoir les attraper la main dans le sac », prévient Daniel Stoffels, qui nous confie aussi que la campagne se poursuivra au-delà de la période prévue par Be Wapp. Alors que les troupeaux vont rapidement retrouver leurs pâtures en permanence.