Les ratons laveurs sont de plus en plus nombreux dans notre région et en Wallonie, en général. Sous ses airs d'adorable peluche, le raton laveur menace la biodiversité. Dans les fagnes, par exemple, il n'est pas rare qu'il dévore les oeufs d'un nid d'oiseaux protégés.
Sur la place Verte à Spa... à Tiège, dans l'entrée de l'église de Moresnet.... ou à Theux, vous êtes de plus en plus nombreux à croiser un raton laveur dans votre jardin ou votre village. Avec sa bouille sympathique et sa fourrure de peluche, il semble inoffensif.
Des parasites dangereux pour les enfants, les chiens et les chats
"Il n'est pas dangereux directement mais indirectement, oui, explique Jean-Philippe Demonty, coordinateur de Natagora Pays de Herve. Il est porteur de certaines maladies, de certains parasites, de certaines bactéries qui peuvent être dangereux pour le chien, le chat et le parasite qu'il héberge est aussi potentiellement dangereux pour les enfants. Donc on recommande de ne pas le nourrir, de ne pas l'attirer chez soi et de nourrir ses animaux domestiques plutôt à l'intérieur qu'à l'extérieur".
Quand on le nourrit, on lui donne un avantage sur la faune sauvage. Or, le raton laveur prolifère déjà. Importé de l'Amérique du Nord pour sa fourrure et par l'armée américaine comme mascottes voilà 80 ans, ces rois de l'adaptation seraient plus de 70.000 aujourd'hui en Wallonie. Ils sont classés comme espèce exotique envahissante. "Il a un impact sur la biodiversité, notamment sur les oiseaux au moment des nidifications et sur les batraciens", souligne Jean-Philippe Demonty.
"Il peut grimper aux arbres et se nourrir d'oeufs ou d'oisillons"
Dans la réserve naturelle des Hautes Fagnes, l'impact du raton laveur est énorme sur les espèces protégées. " Le raton laveur est un excellent cueilleur. Il est capable de grimper dans les arbres. Il peut se nourrir des oeufs et des oisillons. Etant donné que les espèces présentes dans ce milieu sont assez rares, un oiseau qui disparaît a tout de suite un grand impact sur la population de la réserve", précise Manuel Lemaire, garde-forestier DNF au Cantonnement de Malmedy.
Dans la nature, ils n'ont pratiquement aucun prédateur. Pas de puma ou de coyote ici. Le loup ne s'y intéresserait pas encore. Des pièges sont installés pour tenter de réduire leur nombre.