Il y a 17 ans déjà, l’Ecurie du Maquisard inaugurait un nouveau concept, celui des Montées Historiques ! Des courses de côte exclusivement réservées aux voitures de course du temps d’avant, et consistant, durant la majeure partie de la journée, en une simple démonstration, sans la moindre notion de compétition.
En début de soirée, les chronos sont enfin de sortie, pour la Montée en Or. Dimanche dernier, la Montée Historique du Maquisard a vécu sa 17ème édition entre le hameau de Marteau et le Monument du Maquisard Inconnu, à La Reid. Et avec 125 concurrents engagés, le moins que l’on puisse dire, c’est que le phénomène ne s’essouffle pas. « C’est une grande réussite ! On a déjà fait monter 7 fois les voitures immatriculées, 6 fois les non-immatriculées et la journée n’est pas terminée ! », se réjouit l’organisateur Robert Vandevorst de l’Ecurie du Maquisard.
La montée en or, le must de la journée !
Ce qui fait la force du Maquisard, mais aussi des événements similaires comme Forêt-Trooz, les Trôs-Marets et Richelle, c’est la possibilité laissée aux concurrents d’aligner des voitures parfois très différentes les unes des autres. Et seul le plaisir du pilotage et du spectacle comptent. Du moins jusqu’à 16h30.
Car dès l’instant où les chronos sont de sortie, pour la Montée en Or, la chanson est différente ! Terminés, les grands travers pour le plus grand plaisir du public ! C’est l’efficacité et la vitesse qui prévalent, avec un seul objectif : se qualifier pour le Final Three, réunissant les trois concurrents les plus rapides.
Vande au pied du podium
Et en terminant la deuxième montée en quatrième position, l’incontournable Jean-Pierre Van de Wauwer a loupé le coche pour quelques dixièmes seulement. « La voiture de Daniel Reuter va vraiment bien ! Mais il faut se dire que c’est une voiture de rallye avec laquelle on fait ici de la côte. Pour pouvoir gagner quelques secondes, il faudrait pouvoir modifier les amortisseurs par exemple. Mais on s’est bien amusé », explique le pilote verviétois.
La Montée en Or est caractérisée par un coefficient d’âge, ce qui signifie que les plus anciennes sont avantagées par rapport aux plus récentes. C’est ainsi que la superbe Lancia Stratos de Gérard Nicolaï a signé le meilleur chrono absolu de la journée… mais a dû se contenter de la 2ème place finale ! « C’est une voiture de rallye, haute sur patte. Je roule avec des pneus mixtes et pas des slicks. Donc, elle n’est pas tout à fait adaptée à la côte. C’aurait été inespéré de faire premier parce qu’il y a deux secondes de différence avec le premier », explique Gérard Nicolaï, pilote Lancia Stratos.
Comme un kart avec un gros moteur
Au Maquisard, les références depuis plusieurs années se nomment Lotus Elan ! Datant des années ’60, ces petites anglaises ont de nombreux atouts à faire valoir, de quoi permettre au Spadois Grégoire Destexhe de décrocher une deuxième victoire consécutive. « Il faut une Lotus Elan et qu’il fasse beau. A Trooz, il avait beaucoup plu et on a vu que c’est les pneus qui jouent plutôt que la voiture elle-même. C’est un tout ! On a vu qu’on avait l’avantage de l’âge de la voiture qui lui donne un bon coefficient. De plus, le rapport poids-puissance n’est pas mal. Avec châssis qui se conduit un peu comme un kart. C’est très sympa à conduire sur ce genre de route. Mais au chrono, une Stratos est forcément plus rapide. C’est le coefficient qui nous sauve quelque part », explique Grégoire Destexhe, pilote de la Lotus Elan.
Autre Lotus Elan tout aussi rouge et bien pilotée, celle de Roger Poulet, 78 ans, a complété le podium final. « 586 kgs, c’est très léger. Le poids, la légèreté, la maniabilité, c’est comme du karting avec un gros moteur », explique Roger Poulet sur la Lotus Elan.
La Seat Ibiza d’Harri Rovanperä
Plus récente, et donc peu avantagée par le coefficient d’âge, la Seat Ibiza Kit-Car du Jalhaytois René Georges est une vraie voiture du championnat du monde des rallyes, qui a évolué au plus haut niveau à la fin des années ’90, avec un certain Harri Rovanperä aux commandes. « C’est une véritable Seat Ibiza Kit-Car Evo2 de l’époque. Il n’y a eu que 15 exemplaires de cette voiture. Et c’est effectivement l’ex voiture de Harri Rovanperä. J’ai eu la chance de rouler chez Volkswagen durant des années. Un jour, j’ai été appelé par Seat pour faire le championnat de Belgique national. Depuis, la voiture est chez moi et je l’entretiens », explique le pilote jalhaytois René Georges.
La Montée Historique du Maquisard, c'est donc un concept qui ne fait que des heureux au nom de la passion du sport auto historique. Rendez-vous dans moins d’un an, pour le 18ème millésime.