Du soleil et du plaisir au menu de la Montée Historique des Trôs-Marets

Les passionnés de sport automobiles et de vieilles mécaniques se sont donné rendez-vous ce dimanche à Bevercé pour assister à la Montée Historique des Trôs-Marets. Ce monument des courses de côte a pu compter sur le soleil généreux qui a attiré la foule aux abords du tracé. Entre amis ou en famille, tous avaient un point commun : la passion du sport auto. 

« C’est une des plus belles côtes qu’on peut voir si on connaît le parcours. Moi je le connais par cœur. Chaque virage, chaque centimètres carrés. C’est un plaisir », raconte un spectateur passionné. 

Créée à la fin des années 50, cette épreuve mythique a vu passer les plus grands noms du sport automobile belge et international. Jacky Ickx, Lucien Bianchi, Marc Duez ou encore Sandro Munari ont fait vrombir leurs mécaniques sur cette ascension sinueuse de quatre kilomètres. Disparue à la fin des années 70, elle a fait son grand retour il y a 15 ans sous le format d’une démonstration. « La base de la journée, c’est vraiment pour le fun. Ce ne sont pas des courses chronométrées. C’est vraiment pour le fun et l’amusement et pour régaler les spectateurs », indique Maxime Grandjean, membre de l’organisation MHTM. « Il y a plusieurs types de voitures. Il y a des voitures classiques de types rallye. Mais il y a aussi des formules, des barquettes. Il faut avoir des voitures de plus de 25 ans au niveau de l’ancienneté pour participer », poursuit-il. 

Pour cette édition 2023, les organisateurs ont vu la liste des inscriptions se remplir rapidement. Ils ont dû se limiter à 100 pilotes pour faciliter le déroulement de la journée. Néanmoins ils peuvent compter sur un plateau très riche et diversifié. Il y en avait pour tous les goûts. « C’est une Dallara de 1994. C’est une ancienne Formule 3 avec un moteur Opel. Ça fait environ 210 chevaux », décrit Didier Boemer, pilote d’une Formule 3 Dallara de 1994. Un peu plus loin, Francis Thomas vérifie la pression des pneus de sa Lotus Talbot de 1981. « Cette voiture-là , elle a quelques années. Il y a une vingtaine d’années que j’ai ça dans mon garage. J’ai arrêté de roulé pendant dix ans mais je roule depuis les années 80. Quand c’est une passion, on ne sait pas s’arrêter. Comme je dis toujours à ma femme. On vient jouer avec nos petites autos et ça fait plaisir », sourit-il. 

Le plaisir était le mot d’ordre pour les pilotes amateurs passionnés ou confirmé. Au travail depuis des mois dans leurs garages pour affuter au mieux leurs mécaniques, ils n’attendaient qu’une seule chose : Partir à l’assaut des 35 virages du parcours, considéré comme l’un des plus beaux du pays. « Le plaisir ici au Trôs-Marets c’est que c’est un tracé mythique. Avec un passé glorieux. Pour moi c’est la plus belle côte de Belgique. Il y a de tout. Il y a du rapide, du plus lent. C’est vraiment magnifique. Je crois que les spectateurs ne s’y trompent pas. il y a chaque fois beaucoup de monde ici », évoque Didier Boemer.

Le bilan de la journée est plus que positif pour les organisateurs. Les 98 pilotes se sont pris au jeu de la démonstration. Ils ont pu mettre la gomme et faire glisser leurs vieilles autos dans les virages. Avec sept à huit passages par pilote, les quelques 1000 spectateurs amassés sur les bas-côtés en ont pris plein la vue. (Alexandre Capart)