La moto de trial électrique gagne de plus en plus de place sur le terrain. Longtemps sous-cotée, elle a acquis bon nombre d’adeptes ces dernières années. Mais pourquoi ? « C’est un peu un des seuls sports motocyclistes qui peut accueillir l’électrique sans aucun soucis. La facilité de l’électrique en trial est qu’elle est accessible à tous. Que vous soyez débutant ou champion du monde », explique Eric Lejeune, importateur de motos électriques dans la région.
Le champion du monde, présent à Bilstain, nous explique.
Et qui de mieux qu’un champion du monde E-trial pour en faire son éloge. Gael Chatagno a pris le temps de connaître parfaitement cette électrique. Des différences par rapport aux thermiques, il y en a, mais de moins en moins. « Aujourd’hui avec le régime moteur, l’embrayage,… on a des sensations qui sont très proches des motos thermiques. Du côté du pilotage, les courbes de puissance ne sont pas les mêmes, il faut un temps d’adaptation. Et puis il y a beaucoup moins d’entretien sur la moto. À part graisser la chaîne, recharger la batterie et vérifier un peu le serrage des axes, il n’y a pas grand chose à faire », ajoute le champion.
Il y a deux ans, elle faisait sans doute sourire, mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas. « On pense que la moto est moins performante, mais non, il faut la connaître. Et dans certaines situations, elle est même plus performante que la moto thermique. C’est une moto qui ne cesse d’évoluer. Maintenant on a l’embrayage hydraulique comme sur les thermiques. On a un ralenti qui permet de tenir l’équilibre, et en trial, c’est hyper important », assure le multiple champion de Belgique, Nicolas Puttemans.
Pour le trial, on l’aura compris, ce type de moteur convient parfaitement à la discipline avec une autonomie de 2 à 3h, elle tient le coup . Pour d’autres sports, comme l’enduro par exemple, cela se complique. Mais cela n’empêche que tous s’accordent pour dire que cette bécane là, a de l’avenir. « Ça fait 50 ans que je fais du trial et si ça doit passer par là pour qu’on puisse continuer à exercer notre sport, pourquoi pas. On vient d’ouvrir un nouveau site du côté d’Andenne et cela a été possible, car la plupart des pilotes qui y évolueront rouleront avec des motos électriques », explique encore l’importateur, Eric Lejeune. (M.B)