Durant plusieurs mois, les petits bouts de maternelle de l’école de Fonds de Loup à Andrimont et de secondaires de l’Athénée de Jupille ont entretenu une correspondance. Le résultat de cet échange de lettres, de dessins et de vidéos? Des histoires racontées aujourd’hui par les élèves de secondaires aux maternelles. Et inversement.
Au départ de cette belle rencontre ? L’idée d’un duo mère-fille rassemblée autour de la même volonté de faire vivre l’enseignement différemment. L’une est enseignante en maternelle, l’autre en secondaires.
"Une source de motivation"
"Ça leur a donné une motivation parce que ce sont des élèves qui recommencent leur deuxième. Pour eux, c’est déjà, une année plus compliquée, car c’est revoir la même matière et là, ça leur fait revoir la matière différemment, en ayant un projet, un but pour travailler, explique Morgane Buchet, professeur de français à l’Athénée royal Liège Atlas - Jupille. Je suis capable d’écrire une lettre pour répondre aux enfants, j’écris une histoire pour la raconter aux enfants..."
Au vu de cette matinée d’échanges, ce projet « raconte moi une histoire » a fait mouche et a clairement donné du sens aux apprentissages des uns et des autres.
Du côté des maternelles, au-delà des compétences artistiques et de psychomotricité fine, c’étaient le savoir "écouter", le savoir "écrire" et le savoir "parler" qui étaient travaillés.
"N’ayons pas peur de collaborer avec les secondaires"
Bref, au vu des sourires des uns et des autres, une expérience à réitérer. Ici et ailleurs: "Quand je vois ici le plaisir que les élèves de secondaires ont eu de raconter l’histoire, les petits à écouter, je me dis "Pourquoi n’avons-nous pas plus de contacts avec les grands?" On a là un public qui peut nous raconter des histoires. Un public qu’on peut motiver aussi. N’attendons pas autant d’années avant de mettre ça sur pied", indique Corinne Caufriez, institutrice de maternelle à l’école de Fonds-de-Loup à Andrimont.
(Aurélie Michel)