On part à la chasse à la berce du Caucase, cette plante invasive et particulièrement dangereuse pour l’homme mais aussi les animaux. Elle contient des substances chimiques dites "photo-sensibilisantes", créant de grosses brûlures en cas d’exposition au soleil. Il faut donc l’éradiquer. C’est ce que font notamment les contrats rivières depuis des années. On a suivi Pascal Schmitt, agent au Contrat de Rivière Amblève-Rour qui a détecté une zone où cette berce s’est malheureusement développée, un site renseigné par un riverain. « Ici il y en a une vingtaine, avec des signes que d’anciennes plantes étaient sur place avant, il risque donc d’y avoir des graines enterrées, il faudra surveiller le site pendant au moins 7 à 8 ans », nous confie Pascal, en tenue, à savoir intégralement recouvert d’un ciré, avec casque à visière, pour éviter tout contact direct avec la peau.
Brûlures au 3ème degré!
« Le danger de la berce c’est la sève qui contient cette substance chimique dite photo-sensibilisante, ce qui occasionne de graves brûlures en cas d’exposition au soleil après contact, on parle de brûlures au 3ème degré. » Une sève dangereuse pour l’homme bien sûr, mais aussi pour les animaux de compagnie, chiens, chats et autres, qui risquent de graves lésions aux muqueuses notamment. Si un particulier découvre cette berce invasive, reconnaissable à ses grandes feuilles dentées, avec de petits picots, une tige recouverte de taches rouges-pourpres, et ces grandes fleurs blanches, qui peut atteindre jusqu’à 3m de haut, il faut avertir les autorités, commune, Contrat rivière, etc. Ne surtout pas y toucher soi-même. L’éradication de cette plante dangereuse a commencé voici une quinzaine d’années dans le Contrat Rivière du sud de l’arrondissement, il en reste quelques spécimens, qui peuvent se développer rapidement et de manière durable. La Région wallonne via la ministre de l’environnement remet aussi une couche, avec un budget supplémentaire alloué cette année pour éradiquer les plantes invasives. On ajoutera que les racines doivent absolument être déterrées d’au moins 20 cm, sous peine voir la plante survivre à une simple coupe. La page dédiée à la berce du Caucase sur le site de la Région wallonne précise que la consultation d’un médecin est requise en cas de brûlure importante ou si les yeux sont touchés. Plus d’informations à ce propos auprès du Centre Antipoisons (070/245 245) ou la Fondation Belge des Brûlures (02/ 649 65 89). D’autres plantes invasives posent de gros problèmes chez nous, comme la renouée du Japon, qui s’est fortement développée dans les zones inondées en juillet 2021, particulièrement dans la vallée de la Vesdre, (O.T.)