La crise énergétique a aussi des répercussions étonnantes dans les refuges pour animaux. Les abandons se multiplient ces dernières semaines, les refuges sont saturés, alors que les adoptions ne suivent pas. En cause notamment l’augmentation des prix des aliments, mais aussi les coûts des énergies qui imposent pour certains des priorités, et cela alors que la pandémie avait eu l’effet inverse, avec de nombreuses adoptions. Mais aujourd’hui, les refuges doivent refuser de nouveaux abandons volontaires, comme au Tierheim Schoppen, à Amblève, qui affiche complet depuis 2 semaines. « Aujourd’hui, nous avons 18 chiens, nous sommes complet, et il y a 19 chiens sur la liste d’attente », s’inquiète Daniela Klein, la présidente du refuge situé à Schoppen, refuge agréé pour le sud de la Communauté germanophone et le sud de l’arrondissement, à savoir les communes de la zone de police Stavelot-Malmedy, en plus de Vielsalm et Gouvy. « Les propriétaires qui abandonnent leur chien nous expliquent qu’ils ne peuvent plus payer. Les prix des aliments ont augmenté, les coûts des énergies aussi. Mais là on ne peut plus accepter de nouveaux chiens, et la situation est la même dans les autres refuges. Pour celui d’Eupen par exemple, si la liste d’attente pour les chiens est moindre, ils connaissent de gros problèmes pour les chats dont les abandons se multiplient. » La situation n’évolue pas ces dernières semaines, « il n’y a eu aucune adoption depuis plusieurs semaines », alors que le refuge de Schoppen doit encore assurer les urgences, notamment les chiens trouvés sur la voie publique et amenés par la police. « Normalement, les chiens sont pucés, donc on retrouve rapidement les propriétaires. Mais on se rend compte aussi que de plus en plus de chiens ne sont pas pucés, ce qui veut sans doute dire que les personnes les ont achetés dans des refuges pas toujours officiels, et qu’ils les abandonnent ensuite sur la route, sans qu’on puisse les identifier et retrouver leurs propriétaires. C’est aussi depuis la pandémie que beaucoup de personnes ont acheté ou adopté des chiens, alors qu’aujourd’hui, ils n’ont plus le temps de s’en occuper ou qu’ils coûtent trop cher », déplore encore Daniela Klein. Aujourd’hui il n’y a pas de solution pour les personnes désirant abandonner volontairement leur chien, il faut attendre que des places se libèrent. On rappellera encore que le Tierheim Schoppen n’euthanasie pas les chiens, même ceux en fin de vie. Certains restent donc très longtemps au refuge, attendant de trouver une famille aimante pour vivre leurs derniers moments de bonheur. (O.T.)
Les chiens actuellement à l’adoption au Tierheim Schoppen se trouvent ici: https://www.tierheim.be/fran%C3%A7ais/nos-chiens/