Ce mardi matin, les Provinces de Liège et de Luxembourg ont signé un protocole alerte frontières avec leur voisin du Grand-Duché. Cet accord vise à faciliter la coordination des forces de polices frontalières en cas d'événements de haute intensité.
Plus d'un an après l'entrée en vigueur d'un traité de coopération policière au niveau du Benelux, les polices belges et luxembourgeoises viennent de signer un nouveau protocole avec les provinces de Liège et de Luxembourg. Un plan Alerte Frontière qui doit permettre aux policiers de réagir à des événements dits de haute intensité. Entendez par là des attaques terroristes, des braquages, des manifestations ou blocages mais aussi des catastrophes naturelles.
"Le but n'est pas de refermer les frontières mais de renforcer nos contrôles en cas de besoin, précise le commissaire divisionnaire Christophe Brück. De cette manière, nous pourrons avoir une réaction commune des deux côtés de la frontière."
D'application en juillet
Côté luxembourgeois, l'autorité désignée pour le déclenchement de l'alerte frontière sera le directeur des Opérations de la police grand-ducale. Côté belge, cette responsabilité reviendra aux gouverneurs des deux provinces concernées.
"Nous avions déjà collaboré avec la France après les attentats de Bruxelles il y a huit ans avec des enjeux énormes dans la gestion des frontières, explique Olivier Schmitz, gouverneur de la province de Luxembourg. On attendait ce traité car la criminalité évolue à l'instar des besoins de sécurité de nos concitoyens. Il fallait trouver un juste équilibre avec la libre circulation en Europe."
Ce plan va maintenant être testé de part et d'autres de la frontière, avant sa mise en application le 1er juillet prochain.