Verviers, sans la Vesdre, n'aurait pas la même histoire à nous raconter. Dans le cadre des journées wallonnes de l’eau, la Maison du tourisme du Pays de Vesdre vous propose une balade qui au fil de l’eau vous plonge dans le passé, un passé plus que jamais bien présent.
Verviers est riche d’un patrimoine culturel que d’aucuns nous envient. Pourtant, la plupart du temps, il nous est invisible. Nous ne le voyons plus ou pas peut-être parce que nous n’apprenons plus à regarder. Aussi rien de telle qu’une petite balade au fil de l’eau avec notre jeune guide Cédric Hendriks histoire de nous ouvrir les yeux et de nous rafraîchir la mémoire sur l’âge d’or de la cité lainière.
Dès le 15e siècle, on parle de fouleries. Une foulerie, c'est une étape pour concevoir un drap de laine et pour se faire on a besoin d'eau. Et donc à l'époque on aura déjà des moulins, des moulins ne seront pas le long de la Vesdre mais bien installé sur des canaux. Et puis progressivement les étapes qui se faisaient dans les campagnes, le filage, le tissage vont se concentrer ici à Verviers et puis le dès le début du 19e siècle les industries s'installent à leur tour.
Une des histoires qui continue à percoler est que les industries lainières se sont installées en bord de Vesdre à cause des propriétés extraordinaires de ses eaux hors la raison est sans doute à chercher ailleurs…
En vérité la Vesdre contient du calcaire puisque à partir de Membach elle traverse des couches calcareuses et donc elle va devenir une eau "dure" c'est à dire qu'elle est moins adaptée pour le traitement de la laine. Mais au 15e, 16e, on ne le sait pas. Il faudra attendre le 19e siècle pour savoir que l'eau n'est pas adaptée à cet usage.
Symbole de ce lien tissé entre la ville et sa rivière : le pont « Al cute », un pont qui pourtant a bien failli disparaître lors des inondations de juillet 2021.
La balade se poursuit avec la découverte des fontaines. Avant l’installation du réseau de distribution d’eau à Verviers, ce sont 33 fontaines qui alimentaient la ville et ses habitants. Elles ont presque toutes disparu sauf la discrète fontaine « Al cute » ou encore la monumentale fontaine dédiée à Jean-François Ortmans-Hauzeur.
Il a été bourgmestre entre 1854 et 1885. Il est lié à la construction du barrage de la Gileppe. Donc cette fontaine, c'est une ode à ce grand barrage. Tous deux ont d'ailleurs comme point commun le lion qui est ici repris sur le fronton. C'est aussi à cet homme que l'on doit l'installation de conduites qui permetteront d'acheminer l'eau du barrage vers la ville. L'idée première étant d'avoir de l' eau pour les industries.
Cette promenade qui s’inscrit dans le cadre des Journées wallonnes de l’eau éclaire le présent à la lumière du passé. Elle nous plonge au coeur d’une ville traversée par une rivière qui a écrit son histoire et dessinera demain c’est sûr son avenir!