Stoumont : Une marche pour se souvenir des combats de décembre 1944

Stoumont, 19 décembre 1944. L’Envahisseur allemand poursuit sa contre-offensive. La Colonne de Peiper avance dans la Vallée de l’Amblève. De leur côté, les troupes alliées défendent leur position. C’est notamment le cas du 119^erégiment de la 30^ème division d’infanterie américaine. 

Trois jours de combat à Stoumont en décembre 1944

Le village de Stoumont est alors le théâtre de combats virulents qui s’entendront jusqu’au 21 décembre. Presque 80 ans après ces affrontements, une marche commémorative était organisée ce samedi pour rendre hommage à la 30^e division qui a défendu notre région. « J’ai proposé de faire une marche en hommage à la 119^e d’infanterie de la 30^e division qui s’est battue dans le bâtiment de la maison Saint-Édouard. Pendant 3 jours et trois nuits, ça se battait au fusil et à l’arme blanche dans les locaux de la maison Saint-Édouard. Il y avait de nombreux civils coincés dans les caves », raconte Donovan Sevrin, l’organisateur de la marche commémorative. 

Trois parcours agrémentés de reconstitutions

Trois parcours sont proposés aux marcheurs inscrits : 5, 10 ou 15 kilomètres avec des arrêts à des points historiquement importants, dans l’histoire de la bataille de décembre 1944. « On passe tout près de l’église de Stoumont où on voit encore des impacts de balle. On passe près du château de Froidcour, à La Gleize et à Târgnon où il y a une plaque commémorative de la 30^e », détaille l’organisateur qui a décidé d’ajouter des scènes de reconstitution d’époque. Armes, uniformes, véhicules et même matériel de soin … Tout est reproduit à l’identique pour rendre la balade la plus immersive possible.

« C’était important de rendre hommage »

Seule différence … La neige. Les vallées stoumontoises n’étaient pas enneigées pendant les batailles. Cela n’a pas refroidit les participants. Ils étaient plus de 200. Certains sont venus de France, de Flandre et même des Pays-Bas. « Pour moi, c’était important de venir ici parce que je m’intéresse fortement à la seconde guerre mondiale et la 30^e division était ma préférée », explique un marcheur venu de Hasselt. « Mon grand-père était prisonnier pendant la seconde guerre mondiale. C’était important de venir rendre hommage. Je connais bien l’endroit j’adore m’y balader et encore plus sous la neige », ajoute un autre participant né à Stoumont.

Les célébrations des 80 ans des combats stoumontois se poursuivront le 13 décembre avec des discours officiels et des récits d’époques. À noter qu’une veillée de la paix clôturera le programme des célébrations, le 22 décembre prochain.