Ce week-end, le Circuit de Spa-Francorchamps a accueilli sa traditionnelle ultime compétition de l’année avec les toujours aussi populaires 24 heures 2CV et C1. Pour cette 39e édition, quelque 118 équipages étaient inscrits. Dont la formation « The Golden Horse Racing Team » du Malmédien André Blaise qui, il y a un an, remportait sa toute première victoire sur le double tour d’horloge.
C’est avec les 24H2CV/C1 que la saison des courses s’est clôturée ce week-end sur le Circuit de Spa-Francorchamps. Une épreuve unique en son genre, magnifiant le sport automobile amateur, et mettant aux prises une quarantaine de 2CV, Dyane et C1 ! Un événement riche en belles histoires, notamment familiales. Avec parfois trois générations regroupées autour d’un ou deux bolides, comme chez les Blaise, clan malmédien tombé dans la potion du sport auto il y a longtemps, très longtemps. « Jean-Pierre doit avoir 53 ou 54 ans. Il doit donc avoir commencé à 10 ans. Je lui ai construit sa première caisse à savon. Et depuis, il n’a jamais arrêté ! On a 43 années de compétition ensemble ! » raconte André Blaise, Team-Owner The Golden Horse.
Des super-camions à la 2CV
Et le fiston Jean-Pierre, parlons-en ! Après avoir fréquenté les championnats de Belgique de voitures de tourisme, le pilote est parti sous des cieux plus continentaux, prenant part plusieurs saisons durant à la compétition européenne des… super-camions ! Avant d’en revenir à la 2CV, qui constitue un autre type de challenge ! « Ca reste de toute façon un petit proto qui est super agréable à construire, à préparer et à piloter. C’est un véhicule qui répond très bien aux réglages de suspension. Le principe est toujours le même dans un véhicule de compétition . On peut améliorer, régler, perfectionner certains petits détails pour aller de plus en plus vite et rester au sommet du classement comme on le fait depuis quelques temps », explique Jean-Pierre Blaise, pilote The Golden Horse.
Une génération plus loin, on trouve Arnaud Blaise et ses cousins ! S’il pilote lui aussi en course dans le cadre du Trophée Mitjet, lors des 24H2CV/C1, le cadet de la famille se mue en… team-manager ! « L’air de rien, il y a pas mal de choses à penser : organiser tout le monde, être certain que chacun soit prêt avant un dit-stop, regarder la stratégie, la consommation d’essence, vérifier l’état des pneus. C’est un peu le chef d’orchestre au final. Organiser tout et être sûr que tout soit prêt en permanence » , explique Arnaud Blaise, le team-Manager The Golden Horse.
Vous l’avez compris, chez les Blaise, les conversations tournent souvent, pour ne pas dire tout le temps, autour du sport automobile. Il est vrai que le double tour d’horloge réservé aux 2CV et aux C1 constituent le sommet de leur saison. « A 78 ans je suis un heureux papy toujours présent sur les circuits. Et motivé avec tous ces jeunes qui m’entourent. Que veut-on de plus ? C’est fantastique ! », exulte André Blaise.
La passe de deux ?
Vainqueurs des 24H2CV l’année dernière, The Golden Horse, du nom d’un célèbre restaurant des Fourons partenaire de l’équipe, abordait cette édition 2024 dans le groupe des grands favoris, riche de deux prototypes on ne peut plus aboutis. « Premièrement, il faut beaucoup de chance car un accrochage ou un petit problème mécanique est vite arrivé. Ces problèmes là, au fil des saisons, on les a vite corrigés et améliorés. Les autos sont devenues quais 100% fiables. Mais il reste toujours les impondérables d’un tête-à-queue d’une C1 qui revient en marche arrière. Ou d’une autre voiture sans critiquer tout le temps les C1. Mais c’est vrai que ça fait partie du côté chance qui nous amène à une heure ou deux de l’arrivée. Ert là, on peut encore envisager un petit coup de stratégie pour arriver à passer de l’autre côté et être vraiment devant », explique Jean-Pierre Blaise.
Et ce que les pilotes ne pouvaient pas gagner sur la piste, le jeune Team-Manager tentait de le prendre à la stratégie, même si dans le cadre d’une telle épreuve, rien n’est jamais simple à appréhender ou anticiper. « Pour l’instant, c’est beaucoup plus de Full Course Yellow. Donc, globalement, tout le monde a les mêmes stratégies. Il y a moins de safety-cars et donc moins de portes ouvertes à la stratégie. Avec les Full Course Yellow, c’est un peu plus facile de s’adapter. La météo est plus capricieuse pour jouer des tours à tout le monde », explique Arnaud Blaise.
Deux tours d’horloge durant, la #14 et la #16 ont tout mis en œuvre pour se frayer un passage dans l’impressionnant peloton, leur livrée plutôt flashy fonctionnant souvent comme une piqûre de rappel dans les rétroviseurs des pilotes moins rapides. Alors, la passe de deux pour la Blaise Family ?