Envers et contre tout, « Rue du Bocage » a eu lieu. L’équipe organisatrice de ce festival des arts de la rue a revu sa copie jusqu’à la dernière minute. Elle a dû jongler avec le coronavirus et ses contraintes sanitaires puis, comme si cela ne suffisait pas, le dimanche, avec une pluie diluvienne qui a contraint l’équipe organisatrice à revoir sa copie jusqu’à la dernière minute en proposant des solutions de repli aux spectateurs dans des lieux à l’abri des intempéries. Et pour faire face à cette organisation désorganisée, l’homme de la situation s’appelait Bertrand Dubois, le crieur publicqui renseignait, guidait et titillait le public. l
A l’intérieur de l’église, dans la nef centrale, c’est une compagnie du Brabant wallon qui a pris possession des lieux, avec un spectacle d’acrobatie portée intitulé « Le banc ». Echoués sur un banc public, trois inconnus s’ignorent. L’inconnu, c’est tout de même un peu inquiétant , non ? Pourtant, les contacts vont se créer. Un spectacle monté en 2018 et qui, avec ce thème de l’interaction entre les bulles de chacun, renvoie à l’actualité.
Spectacles de rues dit public de tous âges. Sous bâche, petits et grands rient d’une même voix aux histoires de Francis, un blaireau farceur, lâche, cynique, cruel et égocentré qui ne pense qu’à ses besoins essentiels, boire, baiser et bouffer .
Cette édition était celle du 25e anniversaire du festival ; Ses organisateurs auraient sans doute rêver d’autres circonstances mais, en dépit de tout, pendant ces deux jours où une vingtaine de compagnies d’ici et d’ailleurs ont proposé plus de 30 représentations, l’esprit de fête était bel et bien là.
B. Lousberg