La Cité de l’Espoir à Andrimont inaugurait ce matin son tout nouveau "Snoezelen". Un espace bien-être qui doit permettre aux résidents, même les plus fragilisés, de se détendre ou de recevoir une stimulation sensorielle. Avec un équipement de pointe des plus performants, il s’agit tout simplement du plus grand "Snoezelen" de Wallonie. Découverte.
Relaxation, éveil, bien-être, bienvenue dans le plus grand espace « Snoezelen » de Wallonie. C’est à la Cité de l’Espoir à Andrimont qu’il se trouve.
Développé dans les années 70 par deux jeunes néerlandais, le terme « Snoezelen » se traduit autour de la notion d’exploration sensorielle, de détente et de plaisir. Dans cet espace spécialement aménagé, éclairé d’une lumière tamisée, bercé d’une musique douce, on fait appel aux 5 sens. Une expérience convenant parfaitement aux personnes atteintes de handicap ou de polyhandicap.
"On va les mettre dans un endroit où ils vont entendre des sons par exemple et ces sons vont réveiller des choses chez eux. La même chose avec des odeurs ou un touché. Ca va leur procurer un sourire, une émotion. Et c’est ça finalement qu’il faut : c’est leur donner du sensoriel pour qu’ils puissent ressentir les choses. Parce que bien souvent, ils ne savent pas s’exprimer, ils n’ont pas la parole. C’est juste merveilleux de pouvoir procurer ça chez eux", réagit Marie-Christine Cornet, présidente du Conseil d’Administration de la Cité de l’Espoir.
Un espace divisé en deux
L’espace se divise en 2 parties : d’un côté, le Kaléidoson dédié comme son nom l’indique aux sons et aux vibrations. On y trouve notamment un plancher vibrant avec dalles sonores.
De l’autre côté, un espace où l’on travaille tous les sens. Il contient notamment une colonne à bulles et des décorations fluorescentes pour l’éveil des sens visuel et tactile ; un plateau tournant avec rambarde pour les stimulations vestibulaires ; ou encore un matelas d’eau pour la mobilisation et l’équilibre.
"L’objectif, c’est de pouvoir donner à la partie des personnes qui n’est pas handicapée, de leur donner des stimulations, des sensations, des perceptions, comme si ces personnes étaient tout à fait normales. C’est vraiment un outil qui nous permet de travailler avec l’ensemble de nos résidents. On a voulu faire ça car il est hors de question pour nous d’en laisser de côté quand on organise des activités. Si vous faites des excursions, vous allez mobiliser une partie de nos résidents mais avec ce type d’outil, on est certain de pouvoir toucher tout le monde", précise Eric Grava, directeur général de la Cité de l’Espoir.
Coût : 200.000€
La Cité de l’Espoir disposait déjà d’un « Snoezelen » dans les années 80. Elle était en quelque sorte pionnière en la matière. A l’époque, on réfléchissait à la façon de permettre aux résidents de mieux appréhender le corps dans lequel ils étaient enfermés. "Malheureusement, nous avons dû le fermer. Ici, il y a 6 ans, on a eu une réflexion : est-ce qu’on ne referait pas un Snoezelen géant ? Et qui serait accessible à la fois à nos résidents mais aussi avec une ouverture vers l’extérieur. Nous avons maintenant, six ans après, Covid oblige aussi, ouvert ce Snoezelen géant qui est, soyons un peu chauvin, le plus grand de Wallonie voire même d’Europe", se félicite Marie-Christine Cornet.
Ce « Snoezelen géant » a tout de même un coût : 200.000€, financés en partie par des partenaires privés et plusieurs institutions. Le prix à payer pour permettre aux résidents d’être plus apaisés, d’être plus en harmonie avec leur corps.
Renaud Collette