Jusqu’à aujourd’hui, il n’y avait qu’à Liège, à la fondation Ihsane Jarfi, que les personnes LGBTQIA+ pouvaient se retrouver et se sentir en sécurité en cas d’expulsion de la bulle familiale. Mais heureusement, les choses changent. La ville de Verviers vient de créer deux logements d’urgence en un temps record.
"C’est essentiel aujourd’hui encore de soutenir les jeunes qui subissent des violences intrafamiliales à cause de leur orientation sexuelle ou leur identité de genres. Certaines violence sont physiques, d’autres psychologiques. Il faut pouvoir les aider. Nous sommes donc très heureux d’avoir réussi avec différents partnaires comme Logeo, le CPAS et la Maison-Arc-En-ciel, à créer deux logements", explique Sophie Lambert, l’Echevine de l’Egalité des Chances et du Logement.
Depuis la crise sanitaire, ces fortes tensions au sein du cercle familial se sont malheureusement accentuées plongeants certains jeunes en une réelle situation de détresse où ils se retrouvent seuls, sans rien. Le projet ne s’arrête pas donc au simple logement, mais concerne tout un accompagnement essentiel. "Au sein de la Maison-Arc-En-Ciel, nous proposons un accompagnement communautaire. Pour que la personne soit intégrée. Il y a aussi le CPAS de Verviers qui aura un rôle à jouer dans l’accompagnement financière de la personne. Et je me réjouis de savoir que le CPAS de Verviers a entamé les démarches et choisi une personne de référence pour traiter ce genre de dossier", ajoute Marie-Ange Cornet, chargée de projet Arc-En-Ciel Wallonie.
Ces deux places sont rendues possibles à Verviers grâce à la Task Force groupe vulnérable au niveau fédéral. Et il y en aura aussi ailleurs dont 6 à Charleroi et 2 à Namur.
Le souhait aujourd’hui est que ces logements deviennent pérennes. Après ces 6 prochains mois, le fédéral n’aura plus la main. Reste aux instances locales ou régionales d’agir pour pouvoir faire perdurer l’initiative.