Une liaison cyclable reliant Liège à la frontière allemande via la vallée de la Vesdre, c’est le projet de la Vesdrienne. Depuis quelques années, la phase 1 à savoir le tronçon Dolhain-Verviers est à l’étude. Et une étape importante vient aujourd’hui d’être franchie. L’affichage de l’enquête publique. A partir du 17 janvier jusqu’au 19 février, les riverains sont invités à venir la consulter et y laisser d’éventuelles remarques.
Audrey Degrange
Connecter les grands pôles urbains que sont Liège et Aix-la-Chapelle grâce à la mobilité douce, c’est tout l’intérêt de la Vesdrienne. 51kilomètres à parcourir en vélo sur un site propre et sécurisé le long de la Vesdre, le projet est ambitieux mais permettra d’enfin offrir aux cyclistes au quotidien une vraie piste et non un énième Ravel. « Le Ravel, c’est vrai qu’il y a cette dimension plus familiale, un peu tourisme etc que la cyclostrade, c’est vraiment quelque chose qui se veut concurrentiel à la voiture, différencie Rémi Gueuning, Responsable du Gracq Verviers. Non pas en opposition avec la voiture mais vraiment de permettre de favoriser l’usage du vélo plutôt que la voiture et donc permettre un transfert modal vers le vélo dans la configuration utilitaire donc pour se déplacer pour aller au travail, à l’école, faire ses courses, etc. »
A l’étude depuis des années, le dossier entre ce jeudi dans une phase concrète avec l’affichage de l’enquête publique sur la réalisation du premier tronçon : Dolhain-Verviers. Soit presque 9km... Les riverains sont invités à la consulter. 3000 courriers ont également été envoyés. «La Vesdrienne, si c’est un beau projet aura quand même des conséquences, reconnaît Maxime Degey, Echevin de l’Urbanisme de Verviers. On passera avec celle-ci derrière certaines habitations dont la cohabitation doit bien se faire. Il y a également certaines emprises sur le domaine privé qui auront lieu. C’est très minime dans le cadre du projet mais elles existent quand même. Le Service Public de Wallonie devra communiquer aussi par rapport à ça. »
Le tracé a été réfléchi pour être confortable, agréable et surtout structurant. De nombreux aménagements et de nouveaux cheminements sont donc prévus pour que la Vesdrienne soit la colonne vertébrale d’un vrai réseau cyclable. « C’est vrai que la Vesdrienne se connecte à d’autres projets cyclables avec une autre vision aussi au niveau régional et notamment le Véloroute des Sources qui reliera Spa à Pepinster et qui se greffera sur la Vesdrienne. Cela va vraiment constituer un attrait pour l’usage du vélo pour rejoindre des communes entre elles de manière rapide, secure et efficace », ajoute Rémi Gueuning.
Pointé d’un 0 au dernier baromètre du Gracq pour sa politique cyclable, la Ville de Verviers compte aussi sur la Vesdrienne pour inverser la tendance. « Nous allons commencer, en parallèle de la Vesdrienne et ça, c’est la commune, une connexion à partir du site de l’Athénée Thil Lorrain, en centre-ville, jusque le haut de Heusy avec des passages par certains quartiers et endroits importants de la commune. On fait d’abord cette connexion là et puis dans le cadre d’un autre subside lors de la prochaine mandature et législature wallonne, nous proposerons d’autres connexions vers Stembert et Ensival », conclut l’échevin.
L’enquête publique sur l’aménagement du premier tronçon de la Vesdrienne court jusqu’au 19 février et attention, le dossier ne sera accessible que sur rendez-vous et ce, à partir du 17 janvier.