La quinzaine de l’abeille et des pollinisateurs bat actuellement son plein en Wallonie. A cette occasion, de nombreuses activités sont organisées pour sensibiliser tout un chacun à l’importance de protéger ces insectes indispensables à la survie de l’espèce humaine. C’est le cas ce samedi à la Reid où la section apicole de l’IPEPS Verviers proposera une animation autour de son rucher école.
Audrey Degrange
Le constat n’est pas neuf mais il reste alarmant. Chaque année, les colonies d’abeilles font face à un taux de mortalité de 30%. Pesticides, changement climatique, parasites, les causes de leur disparition sont multiples. Pourtant,par leur activité de pollinisation, elles jouent un rôle essentiel dans la biodiversité. Il y a urgence à les protéger. « Qu’elles soient domestiques ou sauvages, elles font partie des pollinisateurs. Je ne pense pas qu’on aimerait aller polliniser à la main chaque petite fleur d’un verger pour avoir une pomme au final relève Jean-François Colla, Professeur d’apiculture – IPEPS Verviers orientation commerciale. Il faut dire qu’elles font énormément de travail et elles n’attendent pas de rétribution donc les protéger ce serait la base pour qu’elles puissent perdurer et par définition nous aussi. »
14 ruches de production et des unités d’élevage sont installées ici sur le site de l’IPEA à la Reid. Une vingtaine d’étudiants y suivent actuellement les cours d’apiculture. Et profitent de ce rucher école pour mieux comprendre l’univers fascinant de ces travailleuses ailées, véritables sentinelles de l’environnement. « C’est un bio-indicateur, l’abeille exploite son environnement et ce qui est ramené à la ruche est le bio indicateur global, poursuit Jean-François Colla. Que ce soit le pollen, la propolis ou encore le miel. En faisant leur analyse, on va pouvoir voir ce qui se passe dans l’environnement. »
Que l’on habite en ville ou à la campagne, il est donc important de donner aux abeilles et autres pollinisateurs des espaces pour butiner. « Il faut absolument au niveau bio-diversité, laisser un mètre carré où vont fleurir les graminés et toutes les plantes parallèles qu’on a tendance à vouloir faire disparaître à coup d’herbicide, non laissez-les venir car elles sont intéressantes que ce soit pour les abeilles domestiques ou sauvages. Elles sont également intéressantes au niveau du sol, de la faune, de la flore, c’est vraiment un tout et ça profitera aussi chez nous. »
Si vous souhaitez en apprendre davantage et pourquoi pas vous lancer comme apiculteur, la section apicole vous donne rendez-vous ce samedi de 14h à 16h pour une visite du rucher école. Réservation par mail obligatoire à l’adresse suivante: lareidabeilles@yahoo.fr