Comme Ath, La Louvière et Namur, Verviers pourra finalement bénéficier du plan Oxygène grâce à l’aide de la banque Belfius. Mais ce qui ressemble à une bonne nouvelle pour les finances de la ville n’en serait visiblement pas une.
Pour les communes en difficultés financières comme Verviers, le plan Oxygène, c’est un peu la bouée de sauvetage. Ce plan leur permet de recevoir une somme d’argent à rembourser en 30 ans, sans intérêt. Mais en septembre dernier, c’est la douche froide ! ING, la seule banque qui avait répondu à l’appel de la Région wallonne pour soutenir le plan, annonce qu’elle refuse de financer sept villes wallonnes en difficultés.
Comme un cadeau glissé sous le sapin, on apprend aujourd’hui que quatre de ces sept villes vont quand même être financées par la banque Belfius. Dont Verviers. « Aujourd’hui, on ne doit pas simplement souligner ce qui n’a pas été. Si c’est le cas, on doit tout faire pour remettre sur les rails par rapport au plan de gestion. Et donc, on doit s’assurer que les engagements pris par les villes pour bénéficier de ces emprunts sont respectés », explique Adrien Dolimont, Ministre-Président wallon – MR.
Quel montant ?
Bonne nouvelle donc pour les finances verviétoises ? Ca y ressemble mais derrière ce soutien se cache un montant que le grand argentier de la ville ne connaît pas ! « Cette année, c’était 9,4 millions d’euros. Donc, on était extrêmement raisonnable par rapport à ce que peuvent emprunter d’autres villes et ce que le droit de tirage nous permettait. On les a inscrits en recettes mais si au mois de novembre de l’année en cours, le gouvernement wallon nous dit que finalement vous n’avez que la moitié, voire moins, ça met la ville dans une très grande difficulté pour l’année prochaine. Nous allons devoir impacter une perte de peut-être 5 millions d’euros en recettes l’année prochaine qu’il va falloir compenser en 2025 », explique Alexandre Loffet, Echevin des Finances – PS.
Rupture de confiance
Ce montant raboté de manière conséquente pourrait-il être de moitié ? Le montant octroyé pour Verviers mais aussi La Louvière, Ath et Namur étant fixé à 26, 8 millions d’euros, il ne fait aucun doute que Verviers ne pourra pas compter sur les 9, 4 initialement prévus. Alexandre Loffet parle de rupture de confiance du gouvernement wallon envers les grandes villes. Certaines recettes récurrentes sont appelées à ne plus être octroyées mais elles ont été planifiées dans les prévisions budgétaires.
A Verviers comme ailleurs, on n’est pas à l’abri de chocs financiers sous d’apparentes bonnes nouvelles.