Un Andrimontois de 40 ans est condamné à 10 mois de prison pour avoir sorti une arme dans un commissariat en exigeant de parler à un policier. Bien que récidiviste après avoir déjà été condamné… 13 fois, il obtient cependant un sursis probatoire !
Il est 5h40, l’heure des poivrots ou des fêtards, c’est comme on veut, ce 12 juin 2021, lorsque débarque dans un commissariat (lequel n’a pas été précisé outre mesure) un certain Christophe (40 ans) d’Andrimont, qui est largement « atteint » comme il l’admettra lui même plus tard. Il veut parler à un certain inspecteur, qui n’est évidement pas là à cette heure indue. Alors, il sort alors une arme, qui s’avérera ensuite n’être qu’un pistolet d’alarme, mais ça personne ne le sait sur le moment même.
Heureusement, les collègues interviennent très vite, et maîtrisent l’individu, qui est bien sûr poursuivi devant le tribunal correctionnel pour menaces avec arme envers un policier. Ce n’est pas la première fois, puisqu’il a déjà subi pas moins de 13 condamnations. Ce qui explique aussi son litige et sa rancœur envers l’agent de quartier, du fait qu’il a été radié de son domicile suite à ses nombreuses absences. Il fulminait d’avoir été radié pour rien, puisque il avait fait le nécessaire à sa sortie de prison pour éviter cette radiation , prétend-t-il, d’où la conséquence qu’il ne recevait plus de courrier, et en particulier les convocations de justice. « Ce qui m’a pris ce jour là ? J’en ai eu ras le bol, personne ne m’écoutait, j’ai essayé par tous les moyens d’entrer en contact avec le policier responsable de ma situation, pas moyen. Alors, sous l’effet de l’alcool, j’ai éclaté et dérapé » explique-t-il. « Tout ce que voulais, c’est qu’on me laisse tranquille. »
« C’est malin ça, lui rétorque le juge. Maintenant, des ennuis vous en avez encore plus ». En effet, il risquait 10 mois de prison, peine réclamée par le ministère public.
Mais son avocat Me Cochart avait tempéré. « Il n’a pas exhibé l’arme ni mis personne en joue, ni agressé quiconque. Il a juste déposé le pistolet sur une tablette devant lui. C’est faible pour parler de menaces réelles". Il ne comprenait pas pourquoi, il avait été radié, alors qu’il habitait bien à cette adresse. Il demandait pour lui une peine de probation autonome, soit des conditions à suivre sans qu’une sanction soit prononcée.
Mais le tribunal ne l’a pas suivi. Il estime que Christophe a clairement appuyé sa demande en montrant qu’il avait une arme, et que le policier s’est senti menacé puisqu’il a appelé des renforts. Il lui inflige donc une quatorzième condamnation, celle-ci à 10 mois de prison, mais avec un sursis probatoire. (Luc Brunclair)