Faciliter les conditions de travail des fossoyeurs et offrir un lieu adapté au recueillement des familles, ce sont les volontés du nouveau décret en matière de funérailles et sépultures. Un texte que la ville de Verviers attendait depuis longtemps mais qui contient quelques bémols.
«En fait il y a deux gros changements, explique Alexandre Loffet, l’Echevin des Inhumations de la Ville de Verviers. Le premier, se sont des mesures dites sanitaires, c’est à dire qui nous empêchent, maintenant, de faire des excavations en dehors de la période qui est du 15 novembre au 15 avril. On ne pourra faire d’excavations que durant cette période là pour ne plus que le personnel doive travailler et sortir des corps en fortes chaleurs. C’est bien pour les conditions de travail, c’est compliqué car on est le 15 février et on nous dit que dans deux semaines on ne pourra plus faire aucune excavation. Pour un cimetière comme celui-ci à Verviers, nous n’avons plus de terrain disponible donc nous ne pouvons plus libérer de la place que par excavation, ça veux dire que d’ici deux mois on ne peut plus libérer d’emplacement dans le cimetière de Verviers. Cette année on va être un petit peu dans le rush mais on va se débrouiller.»
De nombreux changements sont donc à prévoir dans le cimetière principal qui contient une parcelle des étoiles et une parcelle multiconfessionnelle.
« Ca, c’est le deuxième volet du décret qui demande aux communes de prévoir une parcelle des étoiles pour les foetus et pour les enfants. Hors sur ce cimetière-ci nous avons des espaces distincts pour les enfants et pour les foetus. On va devoir travailler à regrouper ça et c’est une opportunité d’aménager un espace décent pour l’enterrement des enfants et des foetus. En fait le décret encourage les communes à faire des parcelles multiconfessionnelles, ce que nous avons déjà ici à Verviers. Mais ils nous interdit aussi de les séparer du reste du cimetière. Ce qui était quand même prévu, ici, c’était de démolir le mur pour ne plus avoir de distinction de la parcelle multiconfessionnelle et le reste du cimetière. Le décret maintenant nous l’impose donc nous allons accélérer les choses pour avoir un accès, via le cimetière, à la parcelle multiconfessionnelle. », poursuit Alexandre Loffet.
A coté des travaux imposés par ce nouveau décret, d’autres, qui découlent de la ville, sont également prévu, notamment la création d’une parcelle pour les animaux très demandée par les citoyens.
«C’est un élément qui est dans la déclaration politique communale, c’est à dire de dédier au moins, dans un de cimetières de Verviers, un emplacement pour les animaux de compagnie. C’est une demande importante de beaucoup de citoyens qui sont très attachés à leurs compagnons et qui souhaitent qu’on puisse avoir des lieux de recueillement pour les animaux et nous allons essayer de trouver une formule aussi pour ça. Mais ça ne découle pas du décret, c’est une volonté de la ville.»
Onze pour dix cimetières, c’est le nombre de fossoyeurs qui travaillent sur Verviers. Onze fossoyeurs qui verront, eux aussi, subir quelques changements dans leur travail, mais pas uniquement en terme d’aménagement des cimetières.
«C’est ça, il y a vraiment deux volets. Les parcelles soit pour les enfants soit pour la parcelle multiconfessionnelle et puis tout le travail des fossoyeurs qui ne peut plus se faire que dans un certains délai. Et tout ce qui concerne ce qu’on appelle les exhumations de confort, c’est à dire les exhumations à la demande des proches pour déplacer les défunts. Là on ne pourra plus les faire à partir de huit semaines et se sera impossible d’en faire jusqu’à cinq ans.»
Verviers, qui verra alors une réorganisation totale de ses cimetières pourra ainsi permettre aux citoyens d’avoir un lieu de recueillement à la hauteur de leurs attentes.