Depuis quelques semaines, la présence de raton-laveur a été signalée à plusieurs endroits de Verviers (principalement Stembert et à proximité des Récollets). Cet animal est présent depuis plusieurs années déjà sur le territoire communal.
La Ville de Verviers s’est cependant renseignée auprès de Sciensano et l’Institut de Médecine Tropicale d’Anvers afin de s’assurer des risques encourus pour la santé humaine.
Originaire d’Amérique du Nord, le raton laveur est une Espèce Exotique Envahissante (EEE) qui figure dans la liste des espèces préoccupantes pour l’Union européenne.
Sous son apparence mignonne se cache un mammifère posant parfois d’importants dégâts tant pour l’homme que pour la biodiversité.
Il met, en effet, en péril la petite faune sauvage comme les oiseaux et les batraciens par son régime alimentaire.
Pour l’homme, ce petit mammifère agile et charmeur peut s’attaquer aux poulaillers tout comme le renard, vandaliser les poubelles, piller les garde-manger et s’installer dans les greniers. S’il s’habitue un peu trop à la présence humaine, il peut même rentrer dans les habitations par les chatières ou tout autre accès.
Comme d’autres animaux sauvages, il peut être porteur de maladies. Six cas de contaminations de baylisascariose (un ver parasitaire) ont été rapportés sur des ratons laveurs belges. Si la transmission à l’être humain reste très rare dans le monde, il convient donc d’observer des mesures de précaution, que faire donc ?
Il est important d’éviter tout contact direct avec l’animal (qui pourrait devenir agressif s’il se sent en danger) et de bien nettoyer les légumes du jardin.
Pour ne pas les attirer chez vous, sécurisez bien vos poubelles et poulaillers (clôture métallique enfoncée dans les 10 premiers cm du sol)
Il est conseillé de garder ses animaux domestiques rentrés la nuit pour éviter toute confrontation territoriale.
En cas de nuisances trop importantes (dégradations de bien par exemple) provoquées par un raton laveur dans votre propriété, la loi prévoit qu’il est autorisé de faire appel à une personne physique ou morale afin de capturer et mettre à mort l’animal sur votre parcelle. Cette mise à mort doit être effectuée par une personne agréée et en respect du bien-être animal (AGW du 15 septembre 2022). L’animal doit donc subir le moins de souffrances possible. Un titulaire de droit de chasse possédant un mandat pour la mise à mort ou l’euthanasie par un vétérinaire est donc possible. Les frais de cette mise à mort sont à charges du demandeur.
La Ville de Verviers insiste sur l’importance de ne pas nourrir ces animaux afin d’éviter une prolifération excessive.