S’il est une famille bien connue de la police et des tribunaux, c’est la famille Berger. Nous en relevons au moins douze membres qui ont subi une voire plusieurs condamnations. Parmi eux, le champion toutes catégories doit être René Berger, 49 ans, d’Andrimont qui en 2012 avait été condamné à 5 ans de prison pour divers vols. Il avait commencé tôt carrière puisqu’à l’âge d’à peine 20 ans, il était condamné à deux ans et demi de prison pour avoir commis avec plusieurs de ses frères une soixantaine de vols. Il avait expliqué à l’époque qu’ils volaient presque tous les jours, sauf le dimanche ! Et en se faisant une spécialité de détrousser les curés, chez qui ils savaient trouver de l'argent destiné à aider les défavorisés. Depuis lors, son casier s’est étoffé de nombreuses condamnations, cumulant à ce jour le total effarant t de 31 condamnations, soit 20 ans de prison ! Il risque à nouveau 3 ans supplémentaires.
C’est un vol dans une voiture sur un parking de Limbourg qui le fera plonger. Les caméras de surveillance révèlent un homme qui tranquillement tente d’ouvrir des voitures, et finit par en trouver une. Les policiers reconnaissent évidemment René Berger, et en plus l’immatriculation de son auto sur place est relevée. Sur leur lancée, ils déterrent d’autres dossiers de vols dans des voitures, et en trouvent cinq où des éléments permettent d’incriminer le suspect. Après les avoir niés, il sera bien forcé de les reconnaître, sauf le vol… d’un paquet de cigarettes !
Il n'a jamais fait que de voler dans sa vie
C’est donc détenu qu’il comparaît pour la 32ème fois devant le tribunal correctionnel, où le juge estime que ça commence à faire beaucoup. « Vous vous rendez compte que je peux vous coller dix ans pour ça » A sa demande sur les raisons qu’il a de ne pas arrêter la délinquance, il répond « Je n’ai jamais fait que voler dans ma vie, je ne parviens pas à trouver du travail » !
Pour Mme Troisfontaines, ministère public, il faut absolument arrêter cette délinquance qui embête tant les gens. Il vole comme s’il allait au boulot, même s’il était en liberté conditionnelle après une condamnation à 40 mois de prison en 2021. « En fait, il n’arrête de voler que quand il est en prison. » C’est pourquoi elle préconise de l’y remettre 3 ans de plus.
Son avocat, Me Nicolas Petit, même s’il se dit consterné et désespéré, tente le tout pour le tout. « Ce n’est pas un mauvais bougre, il est même très poli, mais il a été éduqué et a toujours vécu dans la marginalité, et vivote dans une misère économique et culturelle que Marx appelait le sous-prolétariat. Il n’a jamais obtenu qu’un sursis et une peine de travail, essayons un ultime moyen qui est la peine de probation, c'est-à-dire des conditions strictes à suivre sans qu’une peine de prison ne soit prononcée. »
Ce qui n’est pas gagné pour le jugement qui sera rendu dans une quinzaine de jours.