Rouvrir les terrasses des établissements de l’horeca le 1er mai, c’est la proposition émise par le Gouverneur de la Province de Liège, Hervé Jamar, aux bourgmestres liégeois. Selon lui, cette réouverture permettra sûrement d’éviter d’éventuels incidents. À Verviers, la bourgmestre Muriel Targnion est totalement pour cette proposition.
"Je trouve que c’est une bonne idée car la province de Liège est assez épargnée par la pandémie depuis l’automne. Les chiffres à Verviers et dans le reste de la province sont très bas. La contamination n’augmente pas, elle stagne voire elle diminue. Pour nos commerçants, et principalement ceux de l’horeca, qui sont fermés depuis longtemps, avoir cette possibilité de rouvrir leurs terrasses alors que le printemps et l’été arrivent, ce serait un moyen de redonner du souffle et de l’envie de vivre, à la fois aux citoyens, qui en ont envie, mais aussi à ceux pour qui c’est leur gagne-pain. Donc je suis extrêmement favorable à cette proposition".
Une idée très intéressante à première vue, mais qui pose problème à certains gérants de café, comme Georges Goffart, patron du Georges Café et du Gorgées-Bar à Boire.
"Personnellement, je ne suis pas pour. Mais je ne vais pas empêcher qui que ce soit de décider des ouvertures. Je perds 50% de ma terrasse ici à cause de la distanciation sociale et on n’a pas su me l’agrandir sur la voie publique, au contraire de celles de mes collègues, et tant mieux pour eux. Mais moi, je suis bloqué. J’ai déjà perdu 50% l’été dernier à cause de cela, donc je sais ce que je perds. En plus, laisser l’usage des toilettes aux clients, c’est de l’entretien, du gel etc... pour aucune recette. Donc ce n’est pas si évident".
"C’est nécessaire pour toute la population"
Pour la bourgmestre de Verviers, il est nécessaire de rouvrir les terrasses.
"Je pense que c’est nécessaire pour toute la population. C’est vital pour les personnes de l’horeca, encore plus pour les bars que pour les restaurants. Les restaurants ont eu la possibilité de faire du quick and collect donc ils ont pu travailler et même parfois très bien. Maintenant, beaucoup ne l’ont pas fait. Mais les bars n’ont eu presque aucune possibilité de vivre depuis le mois d’octobre".
Plus fatiguant que d’être fermé
Cela permettrait aux gens de se revoir et de reprendre, un peu, la vie sociale comme avant.
"Cela permet de redonner un peu de boulot au personnel et de revoir du monde. C’est comme le take away, ce n’est pas suffisant mais on voit un peu des gens. Maintenant, c’est toute une structure à remettre en place pour ne rien gagner. Donc c’est encore beaucoup plus fatiguant que d’être totalement fermé. Et c’est stressant, parce que tu dois jouer avec la météo en plus du reste, donc cela devient réellement lassant et long".
Cette réouverture serait la bienvenue pour apaiser les tensions dans le secteur. Précision tout de même, la décision finale reviendra au Comité de Concertation et non aux bourgmestres ni au Gouverneur. (Nicolas Lesecque)