Des conteneurs maritimes transformés en bâtiment. C’est le modèle constructif choisi par le service d’accrochage scolaire Compas Format pour son nouveau centre de formation à Verviers. Avantages? Le coût réduit et la rapidité d’exécution.
Cela s’apparente à assembler des légos géants. Des légos de 3000 kilos conçus, au départ, pour traverser les mers. Demain, ils serviront de lieu de formation au service d’accrochage scolaire Compas Format sur le site d’Intervapeur à Verviers. En une seule matinée, toute la structure est montée. C’est un des gros atout du conteneur maritime comme modules de construction.
"En temps, on a fait le contrat pour 100 jours ouvrés donc on a commencé le bâtiment il y a une quinzaine de jours et pour fin octobre, on espère pouvoir rentrer dans le bâtiment. Il sera terminé. Pas seulement les conteneurs, les abords aussi", s’enthousiasme Alain Moriau, directeur du service Compas Format.
15 à 20% moins cher
Le coût est un autre avantage du conteneur maritime. Il permet de réduire l’addition d’une construction de 15 à 20%, soit environ 1100 euros du mètre carré. D’où son succès croissant pour créer des habitations, des bureaux ou des pièces de vie supplémentaires dans le jardin.
"En Belgique, on est un petit peu frileux toujours lorsqu’on a une nouvelle manière de travailler mais dans d’autres pays, il y a énormément de constructions, constate l’architecte en charge du projet, Marc Vanwersch. J’ai été faire des visites en France, en Allemagne, aux Pays-Bas. Il y en a beaucoup en Angleterre aussi. Dans tous les pays où il y a un port, où il y a des conteneurs, il y a des construction en conteneurs maritimes".
Une durabilité de plus de 50 ans
Une fois les 7 conteneurs posés, il faudra encore bien sûr les isoler par l’intérieur, les ventiler et pratiquer des baies. Parfois, ils sont bardés de bois, de métal ou recouverts de crépi. Ici, la situation dans une zone économique permettait de laisser la structure métallique apparente. Solide, elle est prévue pour résister à des aléas météorologiques extrêmes.
"A partir du moment où ils ne sont pas soumis à des airs marins, ils ne sont pas de soumis à de gros écarts de variations température - ce qui n’est pas le cas dans nos région - il sera toujours là dans 50 ans, sans problème", indique l’architecte qui en utilise depuis plusieurs années pour ses constructions.
De quoi donner des perspectives à long terme à Compas Format. Tout comme l’indépendance énergétique du futur bâtiment. Jusque là, le service d’accrochage scolaire occupait des bâtiments vétustes, inadaptés et énergivores près du cinéma verviétois. (Au.M)