Ce constat à présent. Trop de bouches et de bornes d'incendie ne sont pas bien répertoriées ou en parfait état dans les communes. La zone de secours Vesdre-Hoëgne et Plateau a donc décidé de les rappeler à l'ordre car celui peut nuire à leur efficacité d'intervention en cas d'incendie.
S'assurer qu'ils disposeront d'assez d'eau pour éteindre un incendie, c'est aussi l'une des mission des pompiers. Ici, en test au centre sportif de la Fraineuse à Spa qui aimerait changer de dispositif. « On est envoyé pour tester le nombre de m3 qui passe sur les hydrants, explique Quentin Laloyaux, Pompier volontaire à la Zone de secours Vesdre Hoëgne et Plateau. A la Fraineuse, il y avait des citernes qui servaient en cas d'incendie et ici, ils aimeraient bien les enlever et voir si, avec les bouches d'incendie ou les bornes, ils auraient assez de débit pour alimenter nos camions en cas d'incendie. »
Et que ce soit les infrastructures privées ou les communes, tous sont dans l'obligation de fournir aux services de secours un inventaire du nombre d'hydrants disponibles sur leur territoire, de s'assurer qu'ils soient en bon état et surtout de les localiser précisément au risque de compromettre une intervention. « Le fait de chercher un hydrant parce qu'il n'est pas signalé nous fait perdre du temps, le fait qu'il ne soit pas en bon état fait que nous devons des fois revoir un peu notre stratégie. Il est vrai que sur intervention, nous avons quand même des camions, des auto-pompes avec des réserves de 2000 litres d'eau mais ce n'est pas énorme. Nous avons également des citernes dans notre zone avec 8000 litres et une de 12 000 litres mais des fois, ce n'est pas suffisant et dans ce cas-là, nous devons faire appel à des renforts, ça augmente le délais d'intervention en fonction d'où on se situe etc donc ça pourrait retarder notre efficacité sur un incendie. »
Pour éviter ce problème, la Ville de Herve a décide de passer un contrat avec la Société Wallonne des Eaux qui gère le réseau. En 2023, elle ainsi pu vérifier 600 bornes d'incendie et en réparer 180. Un service qui a tout de même un coût : 25 000 euros.
«On a toute sorte de faits qui font qu'à un moment donné, il faut absolument pouvoir les vérifier chaque année et donc à travers cette convention, ça nous permettra d'être sûr d'avoir ces bouches et ces bornes qui soient visibles et efficaces donc c'est une question de priorité et puis on est sur du travail qui sera bien réalisé», assure Marc Drouguet, Bourgmestre de Herve.
Un entretien garanti qui permettra surtout aux pompiers une prise d'eau en toute sérénité.