Le chantier post-inondations au Musée des Beaux-Arts, situé rue Renier à Verviers, vient de débuter. Au programme? Des travaux de gros oeuvre et d’électricité. Le coût ? 430.000 euros. Des travaux réalisés avec, en tête déjà, la nouvelle affectation du bâtiment : une grande réserve des oeuvres verviétoises.
Les murs sont mis à nu. Au fur et à mesure des travaux, la structure originelle du musée de l’artiste et collectionneur jean-Simon Renier se laisse deviner. Voilà un an et demi, les flots ont inondé le musée des Beaux-Arts de Verviers. La majorité des oeuvres devrait pouvoir être restaurée. Quant au bâtiment, les travaux ont démarré.
L’idée n’est pas de refaire ici un musée. L’hôtel de Biolley deviendra LE pôle muséal verviétois en 2028. Quant à l’ancien musée des Beaux-Arts, il deviendra sa réserve. "Les travaux de sa remise en état ont été décidés avec cette finalité en tête, afin de ne pas gaspiller le moindre euro, tout en permettant d’envisager une certaine réouverture au public avant la fin 2023, dans le cadre d’un musée temporaire. Il s’agissait aussi de pouvoir conserver nos collections dans des conditions correctes", précise Jean-François Chefneux, l’échevin de la Culture de Verviers.
Le musée rue des Raines: 350m² d’oeuvres à caser
Une étude de stabilité est en cours pour définir le poids qu’il pourra supporter. Car, le seul musée d’archéologie et d’histoire de la rue des Raines représente déjà 350 mètres carré d’oeuvres...à caser! Au total, les collections des musées verviétois comptent 30.000 oeuvres et 20.000 photographies.
Mais n’est-ce pas une ineptie de conserver des oeuvres dans un bâtiment qui a été inondé ?
« Le musée n’a pas été totalement impacté par les inondations. Les caves ont été impactées. Le rez-de-chaussée l’a été très peu. Dans les caves, on ne mettra évidemment plus rien. A partir du rez-de-chaussée, on va réfléchir ces réserves comme le sont les réserves, à d’autres endroits, en zone inondable. On n’est pas le seul musée qui a des bâtiments en zone inondable. Par exemple, le Louvres à Paris se trouve dans une zone potentiellement inondable. »
D’ici la fin de l’année, les équipes espèrent à nouveau accueillir aussi le grand public. La manière, reste à définir.
(Au.M)