La maison de repos du Grand Fa à Malmedy une nouvelle fois dans la tourmente. Cette fois, c’est l’AVIQ qui menace de retirer le titre de fonctionnement pour des raisons de sécurité. Cela fait plusieurs mois que la maison de repos malmédienne n’a plus d’attestation de sécurité incendie valable. Une audition de la dernière chance est programmée le 15 décembre. Après quoi le Grand Fa pourrait devoir fermer ses portes. Voilà le scénario catastrophe qui est sur la table. Il ne s’agit pas de la science-fiction, malheureusement, le couperet pourrait tomber rapidement si aucune attestation de sécurité incendie n’est délivrée rapidement. « Il y a une dizaine de manquements qui ont été listés par l’AVIQ, dont l’exutoire de fumée qui doit être changé, il n’est plus aux normes, il faut remettre des portes coupe-feu, il y a aussi des manquements au niveau électricité, d’autres liés aux réserves de combustible ainsi qu’aux chaudières, il y a donc tout un ensemble de manquements importants », détaille Loïc Marquet, conseiller de l’Action sociale, Entente Communale Malmedy, dans l’opposition, qui s’offusque aussi du fait que cela fait des mois que la situation perdure, une autorisation provisoire avait déjà été signée par le bourgmestre en mars dernier, et arrivée à échéance en septembre, sans que les choses ne bougent entretemps apparemment, en tout cas sans que l’AVIQ ne soit tenue informée en temps et en heure.
« On ne nie pas le problème, puisqu’il y avait le renouvellement de l’attestation incendie qui devait être réalisé, certains problèmes ont été décelés, 7 ont pu être rapidement et entièrement résolus, il en reste deux à résoudre, dont la détection incendie, pour laquelle nous avons une attestation de fonctionnement, ce qui ne suffit, il faut une attestation de conformité ce qui est en cours ce lundi même. L’autre problème concerne l’électricité et devrait être résolu via un certificat de conformité tout début janvier », rétorque Ginette Fabritius, la présidente du CPAS de Malmedy.
Un discours qui se veut rassurant, mais pas aux yeux de l’opposition, assurément.
« Nous on pense effectivement qu’on ne joue pas avec des fondamentaux tels que la sécurité, et il faut que l’ensemble des moyens financiers et humains soient mis en œuvre pour assurer cette sécurité des résidents, des travailleurs, et des pompiers en cas d’éventuelle intervention », poursuit Loïc Marquet, qui s’étonne également que ni le partenaire de la majorité PS plus, ni le personnel administratif, ni les syndicats et encore moins l’opposition, n’ont été informés en temps réel de cette situation plus que problématique.
« On a vraiment pris au sérieux ce courrier de l’AVIQ, c’est la raison pour laquelle il y a eu des contacts très réguliers entre le directeur faisant fonction, les agents techniques, le bourgmestre et le CPAS. Tout ça pour démontrer qu’on prend cette menace très au sérieux. Et si on ne peut pas dé »montrer qu’on nous avons fait tout le nécessaire il y a une audition programmée le 15 décembre à l’AVIQ et nous sommes confiants. On ne va pas fermer et on fera tout pour ne pas fermer », conclut la présidente du CPAS de Malmedy.
Il faut dire qui le signal d’alarme a été lancé dès le printemps dernier par l’AVIQ, qui ne voit rien venir depuis lors, encore plus après une attestation provisoire délivrée par le bourgmestre lui-même, endossant la responsabilité de la sécurité au sein de la maison de repos.
Les autorités malmédiennes sont donc attendues le 15 décembre à l’AVIQ, pour une audition de la dernière chance sans doute. Si des garanties formelles ne sont pas avancées pour assurer la sécurité du Grand Fa, il devra alors fermer ses portes et se mettre aux normes.
Le Grand Fa, ce sont 116 lits (104 actuellement occupés par manque de personnel) ainsi qu’une résidence-service. (O.T.)