Pour les instituteurs, contrairement aux élèves, le retour à l’école n’a jamais coïncidé avec le 1er septembre. Les jours précédents la rentrée officielle, ils sont déjà là pour nettoyer, préparer leur matériel et aménager leur classe. Cette année, cette reprise a encore été avancée.
Pour la première fois, les élèves feront leur rentrée des classes le 29 août. La fin de l’année sera reculée au 7 juillet. Les vacances de Toussaint et de carnaval quant à elles passeront à deux semaines. L’idée est de mieux s’adapter au rythme chronobiologique de l’enfant avec une alternance de 7 semaines de cours, deux semaines de congé.
« Le rythme va être plus régulier. Deux semaines de congé, on a le temps de se poser. Les enfants aussi. On va tester cette année, comme tout le monde. On verra. De toute façon, on n’a pas le choix », soutiennent Laura Gazon et Aurélie Schyns, institutrices maternelle à l’Ecole Saint-Joseph de Welkenraedt
Dans son bureau, la directrice de l’école Sain-Joseph a depuis longtemps pointé le 29 août dans son agenda. Elle a adapté toutes les activités de l’école à ce nouveau calendrier. Un calendrier propre aux petits francophones, les communautés flamandes et germanophones conservent l’ancien rythme scolaire. "C’est compliqué pour certains habitants de la Communauté germanophone. Nous avons enregistré des inscriptions pour cette raison. Il faudrait harmoniser le calendrier scolaire dans toutes les communautés", signale Valérie Mignolet, directrice à l’école Saint-Joseph de Welkenraedt.
Quelques jours avant la rentrée, les inscriptions et visites se poursuivent. Comme pour ce nouvel élève venu d’Ukraine. Pour lui, les changements seront énormes. Des changements, il devrait y en avoir aussi en 1ere et deuxième années primaire cette année avec l’arrivée du tronc commun, des objectifs généraux, fixés par le pacte pour un enseignement d’excellence. Il intègre de nouveaux aspects comme l’éducation aux médias, les enjeux environnementaux ou énergétiques.
Cent fois remis sur le métier, le pacte d’excellence ambitionne de redéfinir un tronc commun jusqu’à 15 ans pour réduire les inégalités et les redoublements, particulièrement nombreux dans notre pays.
(Aurélie Michel)