Le permis de détention d’un animal entré en vigueur ce 1er juillet, imposé par la ministre wallonne Céline Tellier, engendre une levée de boucliers de la part des secteurs de l’animalerie et des élevages, canins et félins. En cause, non pas le principe même qui veut améliorer le bien-être animal, mais surtout sa mise en application.
« En tant que professionnels ou en tant qu’amateurs, nous sommes tous passionnés par les animaux. Nous les aimons, nous passons beaucoup de temps avec eux, et évidemment nous sommes d’accord qu’il y ait des décrets mis en place pour le bien-être, mais au niveau de la forme, il y a de profondes qui font que ça ne va pas être respecté. Et qui font que nous, en tant que professionnels et en tant que passionnés, pour les éleveurs agréés, pour les éleveurs amateurs, peu importe, tout le monde confondu, nous nous rendons bien compte qu’il y a énormément de choses qui ne vont pas dans ce décret », explique Yetty André, de l’Oisellerie de Gino à Waimes, qui faisait partie des 240 personnes des secteurs concernés rassemblés lundi soir à Saive pour fourbir leur combat contre ce décret.
« Le sentiment, ici, c’est que la ministre veut simplement et purement tuer l’élevage wallon », soulignent le collectif créé, tout en favorisant les élevages non reconnus, et peut-être moins regardant sur le bien-être animal.
En attendant, il y a un délai de trois mois pour se conformer et fournir ce fameux permis par les clients auprès des professionnels en cas d’achat d‘un animal de compagnie, quel qu’il soit, du chien au lapin, en passant par le poisson rouge, le chat, la tortue, la chèvre ou le furet. Un délai pendant lequel le collectif des secteurs de l’animalerie et des élevages ne compte pas rester les bras croisés, un recours au Conseil d’Etat sera introduit contre ce décret jugé discriminatoire.
Le but avoué est de prendre le temps pour se remettre autour de la table, pour déterminer une marche à suivre cohérente, pour assurer le bien-être animal, mais aussi pérenniser les animaleries et les éleveurs qui œuvrent eux aussi, à ce bien-être animal.
Une pétition est aussi lancée en ligne, avant des manifestations programmées en septembre à Namur.