42 écoles sur les 52 que compte la zone de Police Vesdre qui couvre les communes de Verviers, Dison et Pepinster ont répondu "présent" à l’appel lancé par la police et les pompiers. L’idée derrière ce moment de rencontre, c’est l’échange entre les corps de police, de pompiers et d’enseignants. Objectif : définir ensemble les thématiques à traiter et élaborer ensemble toujours les actions concrètes à mettre en oeuvre pour les aborder en un mot : prévenir plutôt que subir!
"Avec les attentats terroristes, le Covid, les inondations, constate Alain Barbier - Chef de Corps de la Zone de Police Vesdre; on a plus été proches des citoyens. Hors, ce sont des citoyens particuliers les enseignants, les enfants qui fréquentent ces 52 écoles dans la zone de Police Vesdre. C’est quand même beaucoup d’enfants, d’enseignants, de partenaires qu’on n’a pas été voir donc ça c’est la première chose! Deuxième constat, c’est quand on intervient chez des enfants qui ont déjà 12-13 ans et bien c’est la première fois qu’ils rencontrent la police et c’est pour quelque chose de négatif donc l’idée c’est aussi de réintégrer le policier dans toute la panoplie de ses activités l’intervention n’étant qu’une partie de notre travail de policier!
"En général, c’est quand il y a un événement problématique qu’on reçoit beaucoup de sollicitations de parents, d’enseignants ou des pouvoirs organisateurs, nous confie Alexandre Loffet Président de la Zone de Police Vesdre. Donc cette rencontre permet de structurer les choses, de rassembler tout le monde et de partir du terrain, des gens qui sont au contact des élèves et des parents tous les jours pour arriver à avoir des mesures qui concernent tout le monde »
Ces dernières années ont été émaillées par des crises importantes face auxquelles les citoyens sont apparus démunis. Aussi la volonté de travailler sur la culture du risque et donc de donner des outils qui permettent aux citoyens d’avoir les bons réflexes et d’adopter des comportements adaptés est au coeur même de ces rencontres parce que l’apprentissage de cette culture du risque commence dès l’école maternelle.
"Voilà, je sors de mon groupe ici et nous avons parlé des dangers domestiques, nous explique Christelle Duchène, Directrice de l’Ecole communal "Pierre rapsat" à Stembert. Apprendre à un enfant du premier cycle soit première et deuxième année primaire, à composer le numéro des secours tout simplement et pouvoir le retenir c’est important".
"On est de plus en plus dans une société, je ne vais pas dire attentiste, mais où on estime que l’autorité va nous venir en aide, pousuit Quentin Grégoire - Commandant des Pompiers - Zone de Secours Vesdre-Hoëgne-Plateau. Evidemment, c’est l’un de ses rôles, mais je pense que chaque citoyen doit être conscient que l’on peut soi-même se protéger et agir pour le bien de la société et c’est cela que l’on explique en termes de culture de risque, culture de crise c’est de se dire que plutôt que de penser comment faire pour réagir à un incident, ce qu’il faut évidement faire, c’est un peu changer le paradigme et dire comment agir pour éviter qu’un incident arrive et s’il arrive comment en réduire les conséquences".
Cette approche créative et participative des problématiques à résoudre ou mieux à prévenir dès l’école devrait être poursuivie histoire d’affiner les actions et autres activités à mettre en place. Ce partenariat policier, pompiers, enseignants et citoyens de demain est encore à construire pour promouvoir le développement d’une culture du risque afin de faire de chacun des acteurs de sa propre sécurité autrement dit de sa vie tout simplement. (Abi)