C’est une affaire sensible qui remonte aux élections communales de 2018. On se souviendra qu’à cette époque, le MR avait désigné en deuxième place de la liste une parfaite inconnue en politique, Nathalie Marly, la fille de l’ancien leader socialiste Raymond Marly. Qui n’allait cependant pas le rester longtemps, puisque quinze jours après, elle s’en retirait, lassée d’une polémique avec Muriel Targnion à propos d’un dossier d’urbanisme pour lequel elle aurait sollicité les faveurs de la bourgmestre.
Deux mois avant les élections, une nouvelle bombe éclatait dans la presse, qui a eu vent d’une plainte de Nathalie Marly pour agression physique de la part du numéro trois de la liste Christian Kairis. Celui-ci l’aurait sauvagement agressée le 15 février lors d’une visite à son domicile pour parler des élections. Cette plainte devait cependant faire l’objet d’un non lieu de la part de la Chambre du conseil. Mais suite à ce non lieu, Christian Kairis a déposé plainte à son tout contre Nathalie Marly pour dénonciation calomnieuse.
C’est cette plainte qui a fait l’objet d’un procès qui a débuté devant le tribunal correctionnel de Verviers, où la prévenue Nathalie Marly a été longuement entendue. Celle-ci a maintenu ses accusations de violences physiques de Kairis envers elle, et en a expliqué les circonstances. « On s’est rencontré chez moi à sa demande pour parler de la liste. Je savais qu’il n’était pas favorable à ma candidature en raison de ce dossier d’urbanisme. Mais dès le départ, il s’est acharné à me parler de ce dossier, et voulait que je me retire. Il m’a même menacée. Le ton a monté, et comme je voulais le mettre à la porte, il s’est jeté sur moi en me portant des coups. J’étais par terre quand ma fille est arrivée et qu’il a pris la fuite. »
Mais dès lors, pourquoi n’avoir porté plainte que le 29 mars et n’en avoir parlé à personne, même pas au MR ? « Après les faits, j’étais en état de sidération totale, j’étais mal, et je ne voulais en parler à personne, même pas à mon mari. Et je ne voulais pas nuire à la liste MR. C’est ma gastrologue, devant mon état de santé, qui m’a convaincue de finalement porter plainte. »
La suite du procès en juin. (L.B.)