Alors qu’on s’attendait à une union politique sacrée autour du projet de centre commercial à Verviers, les tensions sont réapparues depuis la sortie de certains candidats MR aux élections du 14 octobre sur les réseaux sociaux notamment. C’est le cas de Vincent Leidgens qui, comme de nombreux citoyens, annonce publiquement qu’il n’y croit plus. Et surtout depuis que le fonctionnaire wallon a rendu un avis négatif sur le projet. Vincent Leidgens ne serait pas le seul à faire des déclarations de ce type. Ce qui a le don d’agacer la Bourgmestre Muriel Targnion (PS) qui demande au MR de se ressaisir et de retrouver le sens des responsabilités. « Il est malheureux qu’une nouvelle fois une décision majeure pour le développement du centre commercial soit en cours en pleine campagne électorale. Cette échéance attise les candidats nerveux, à hurler avec les loups plutôt qu’à prendre leur bâton de pèlerin pour expliquer, rassurer et convaincre ».
La Bourgmestre de Verviers dit comprendre l’impatience des citoyens et regrette amèrement le retard pris dans ce dossier ainsi que « de l’inconstance de certains mandataires politiques qui en fonction des circonstances électorales ou de leur place d’un côté ou de l’autre sur les bancs du Conseil communal réagissent de façons différentes ».
Les conséquences d’un non-projet
« Mr Leidgens clame « qu’il faut faire autre chose avec cet argent ». Il faut tuer ce genre de propos de comptoir dans l’œuf. Pourquoi? Cet argent n’appartient pas à la ville ! Celui qui va construire le centre commercial et qui est propriétaire du foncier est le promoteur privé Citymall. Et même si ce groupe apprécie notre belle ville, toute personne sensée comprendra vite que ce promoteur privé ne va pas faire une belle place publique, des logements, un parc ou tout autre projet qui ne rentrent pas dans son business plan. Alors, tous ceux qui ont un autre projet que le centre commercial pour ce site, doivent savoir que s’ils ne veulent plus le centre commercial il se passera ceci:
- Le projet « les rives de Verviers » sera mis en faillite et un curateur sera chargé de vendre le foncier. Ce foncier est estimé dans son ensemble à 15 Millions d’euros mais, vendu en morceaux au plus disant, ce chiffre peut monter de manière importante.
- La ville n’a pas les moyens d’acheter ce foncier pour en faire un projet structurant pour Verviers
- Le temps de la vente en morceaux et du développement de tous ces petits projets le site restera un chancre pendant de nombreuses années encore.
- Et enfin sans un geste fort, c’est à dire un centre commercial, le commerce Verviétois aura du mal à se relever. Ceci est confirmé par le schéma de développement commercial de Verviers réalisé par le SEGEFA de l’Université de Liège. Deux instances compétentes et légitimes dans ce genre d’analyses ».
La pose de la première pierre toute proche
Muriel Targnion précise encore que le permis d’urbanisme est lavé de tout recours et qu’il est encore valable. « Le recours sur le permis socio-économique doit aboutir pour le 2 novembre au plus tard. A ce moment-là, on sera donc fixé et toutes les démarches administratives seront terminées ». Et d’informer que la commercialisation avance bien, qu’un bureau d’ingénieur travaille avec les services de la ville pour planifiuer le début du chantier. « Nous pouvons affirmer que nous n’avons jamais été aussi près du dépôt de la 1ère pierre ! » déclare encore la Bourgmestre de Verviers.