A Verviers, les projets de motion se signent mais n’aboutissent pas. Après la motion de méfiance contre le président du CPAS Hasan Aydin, le projet d’alliance avec le cdH début de l’été, les chefs de file du PS et du cartel MR-Nouveau Verviers- cdH- Bernard Piron auraient signé une motion mixte ce week-end pour former une nouvelle majorité. Ils devaient revenir vers leur base et l’avaliser.
Couper la poire en deux
Mais l’accord trouvé aurait été estimé trop avantageux au PS. Le projet pour la Ville doit être affiné. La répartition des 9 sièges du collège communal entre le PS et le cartel coincerait aussi. Cinq pour le PS, dont le mayorat pour Jean-François Istasse et le président du CPAS pour Hasan Aydin, ce serait trop. D’où l’idée de couper la poire en deux et de partager un échevinat entre le PS et le cartel. Chacune des parties assumant l’échevinat deux ans. La proposition est discutée de part et d’autre et soulève d’autres casse-têtes. Qui quitterait son poste au PS ? Qui prendrait le nouvel échevinat au sein du cartel ? Sachant que si une socialiste quitte le poste, il faudra obligatoirement la remplacer par une échevine.
Et partager le mayorat?
Sans solution dans l’immédiat, certains, comme le promoteur immobilier verviétois et candidat d’ouverture PS aux dernières élections, Jean-Pol Godefroid, verraient bien un statu quo : le maintien de la majorité actuelle avec à la tête la bourgmestre indépendante Muriel Targnion.
Et de proposer un partage de mayorat pour apaiser les tensions, deux ans pour Muriel Targnion, deux ans pour Hasan Aydin.
"Comme Emir Kir"
"On a vécu à Saint-Josse le même problème avec Emir Kir. C’est exactement la même chose. La majorité, elle est toujours en place, indique Jean-Paul Pol Godefroid, candidat d’ouverture PS. C’est une personne qui n’est plus socialiste qui est toujours bourgmestre et ses échevins sont toujours socialistes. Pourquoi pas vivre la même chose ici à Verviers?"
Reste que l’idée semble irréaliste : la bourgmestre Muriel Targnion est très isolée pour l’instant et le code de la démocratie locale est différent en Wallonie et à Bruxelles. La motion de méfiance n’est pas d’application à Bruxelles mais bien en Wallonie. Pour rappel, c’est elle qui permet à une assemblée de renverser soit un exécutif, soit un ou plusieurs membres d’un exécutif contre leur gré. (Au.M)