Il y a quelques jours, Edwy Plenel était à Verviers pour enquêter sur la devise « Publicité, sauvegarde du peuple » qui trône sur le fronton de l’Hôtel de ville de Verviers et sur celui de Polleur. Celle-ci s’applique-t-elle au Verviers contemporain ? C’est ce que se demandent Cumuleo et le Comité Transparencia Verviers qui viennent d’écrire au journaliste français et fondateur de Mediapart.
« Les édiles communaux actuels et de ces dernières décennies sont-ils les dignes héritiers de Jean Sylvain Bailly (révolutionnaire français auteur de la maxime) ou de Pierre David (bourgmestre de Verviers en 1830) ? Entre le choix de la transparence et le choix de l’illégalité, de l’anti-constitutionnalité et de la violation de l’article 10 de la Convention Européenne des droits de l’Homme, les élus verviétois font trop souvent le second choix », explique Christophe Van Gheluwe, Fondateur de Cumuleo et Cofondateur du Comité Transparencia Verviers qui ajoute que « le fait que la ville de Verviers ait été dirigée par un homme visionnaire il y a deux siècles ne fait pas du Verviers d’aujourd’hui une « Capitale du droit de savoir ». Y faire respecter les obligations de transparence, pourtant imposées par la loi et la Constitution, est loin d’être une sinécure ».
En rappelant à Edwy Plenel que la bourgmestre de Verviers, Muriel Targnion, cumule sa fonction maïorale avec celle de présidente de l’intercommunal Enodia (ex-Publifin) Cumuleo et le Comité Transparencia Verviers ont tenu à lui donner quelques exemples à leurs yeux de problèmes de transparence à Verviers. Comme le refus de transmettre aux citoyens les PV des conseils de police de la précédente législature, le refus de transmission de la liste des bâtiments dont la ville est propriétaire ainsi que leur utilité, charges et revenus.- ou encore le refus de communiquer les frais de voyages/justificatifs et rapports de missions de la Bourgmestre, les Echevins, des Conseillers communaux et accompagnants.
« Le Droit de savoir » étant un livre de chevet pour tous militants pour la transparence, il me brûle de découvrir votre prochaine parution pour poursuivre le combat afin de faire de la devise « Publicité, sauvegarde du peuple » une réalité », termine Christophe Van Gheluwe.