Gros débat hier soir au conseil communal de Dison sur un point concernant la délégation au Collège communal par le conseil communal de pouvoir prendre des décisions en matière de marchés publics. En effet, un récent décret de la Région wallonne modifiant le code de la démocratie locale et de la décentralisation permet aux différentes communes de relever le taux maximum de cette délégation jusqu’à un plafond de 60.000 €, ceci afin de simplifier les dispositions relatives aux marchés publics de travaux et de soulager les conseils communaux de points le plus souvent inutiles.
Dison maison de verre
Naturellement, les trois groupes d’opposition, Ecolo, Vivre Dison et MR, étaient vent debout contre cette proposition. « Pourquoi vouloir appliquer le plafond maximum, et donc des décisions sans aucun contrôle possible » s’exclame le conseiller Laurent Lorquet (Vivre Dison). Et de proposer que le Collège s’en réfère à l’indice santé en limitant cette délégation à 30.000 voire 40.000 €. « Ce qui est permis n’est pas nécessairement obligatoire » argumente le conseiller Frédéric Delvaux (MR) tandis que du côté Ecolo, on fait valoir le droit de regard que doivent garder les conseillers communaux sur les dépenses publiques. « Ce n’est pas parce que vous êtes en majorité absolue que vous représentez tous les Disonais » surenchérit le conseiller Jean-Marie Lemoine.
A ces arguments, l’échevin des Finances Jean-Michel Delaval (PS) oppose une réponse cinglante : « Nous n’avons rien à cacher, Dison est une maison de verre. Tous les actes et décisions prises sont publics, et tout le monde, et surtout les conseillers communaux, peut les consulter. Le directeur financier, qui est indépendant du pouvoir et imperméable aux pressions, et qui contrôle absolument tout, a d’ailleurs marqué son accord". Dès lors, le vote était sans surprise 15 voix pour et 7 contre.
Augmentation du coût des animations scolaires
On notera aussi une petite discussion, vite étouffée, à propos de l’augmentation de 6 à 8 € par jour et par enfant pour l’animation durant les vacances scolaires, avec un maximum de 120 € par semaine et par famille. « Cela représente quand même 15% d’augmentation", proteste Jean-Marie Lemoine (Ecolo). « Que voulez-vous, tout augmente, les frais aussi. Mais on reste parmi les communes les moins chères, et pour les familles défavorisées, l’aide du CPAS est toujours possible » lui rétorque l’échevine Stéphanie Willot (PS).
On a aussi appris que les travaux rue d’Andrimont, arrêtés à cause de la panne d’une machine, reprendront dès demain 22 février et devraient se terminer, sauf accident climatique, le 22 mars. (L.B.)