Comme chaque année pendant le congé de carnaval, une centaine de jeunes de 17 à 26 ans investissent le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ils sont là pour débattre de grands sujets de société comme s’ils étaient députés ou ministres. C’est le principe du Parlement jeunesse. Deux jeunes verviétois, frère et sœur de surcroît, se sont prêtés au jeu.
Vis ma vie de député et de ministre ! C’est le rôle joué toute cette semaine par 120 jeunes de 17 à 26 ans bien décidés à voir de plus près le quotidien d’un responsable politique.
C’est le cas de Paul, 20 ans, étudiant verviétois en 3è Faculté de droit à l’université de Liège. Intrigué par une affiche qui annonçait cette semaine au Parlement jeunesse, il s’y est inscrit sans aucune ambition d’embrasser plus tard une carrière politique. " Je suis plutôt attiré par le pouvoir judiciaire. Je me suis dit que c’était l’occasion de cotoyer le pouvoir législatif et de voir comment on adopte des décrets et comment ils sont débattus", explique-t-il.
Et puisque l’aventure à deux, c’est quand même mieux, Paul a emmené avec lui sa sœur Louise, étudiante en rétho à l’institut Saint Joseph à Welkenraedt. Contrairement à son frère, elle a déjà attrapé le virus de la politique. Et rêve de devenir un jour députée. " J’ai toujours aimé parler, argumenter. Au moment où je me suis posé la question de ce que je voulais faire de ma vie, je me suis dit qu’un métier où je parlerais pourrait me convenir. C’est pour cela que je me suis dirigé vers la politique", raconte Louise.
Débattre en se respectant
Pousser les jeunes vers la politique n’est pas le but du Parlement jeunesse. Même si la politique a certainement besoin de jeunes pour se réinventer. " On a besoin de gens qui croient en notre démocratie. Le fait de venir dans l’hémicycle et de ne pas débattre comme sur les réseaux sociaux en s’invectivant, c’est çà la démocratie !", explique Ismaël Nuino, Président Parlement jeunesse.
Dans cette simulation de la vie politique, Louise et Paul ont défendu et argumenté leurs idées autour de quatre projets de décret fictifs qui étaient sur la table. Avec le Parlement jeunesse, c’est un vent de fraîcheur sur la politique que tous ces jeunes ont apporté. (Manu Yvens)