Ca y est : le conseil communal de Dison a franchi un pas dans la guéguerre qui l’oppose à la commune de Pepinster concernant le financement de la zone de police Vesdre, en décidant à l’unanimité d’ester en justice contre ce partenaire de la zone. On sait que depuis 2018, Pepinster refuse de payer l’entièreté de sa part de la dotation, qu’elle ampute de 220.000 € par an soit une dette de près de 900.000 €, sous prétexte que la commune n’est pas assez couverte par la police zonale. « Nous ne risquons pas grand-chose » a commenté l’échevin des finances Jean-Michel Delaval (PS). « Ou bien le tribunal nous donne raison et oblige la commune de Pepinster de s’acquitter de sa dette vis-à-vis de la zone, ou bien il nous donne tort, ce qui voudrait dire tout simplement qu’on serait en droit de ne plus rien payer du tout à la zone. » Ce qui ferait une sacrée économie à Dison, dont la part dans la dotation de la zone n’est pas loin de 2 millions €, sur un budget de 24 millions €. Avec toutefois un hic, car un procès civil peut durer des années, et le risque d’une prescription de la dette existe, sans que personne ne peut préciser à partir de quand elle commencerait à courir.
La gestion du parc automobile en question
Un autre dossier a suscité quelque polémique, celui de l’achat de trois fourgonnettes électriques et de trois autres diesel, plus un véhicule hybride, car le parc actuel est vraiment en bout de course. Et ce, pour un montant total dépassant les 375.000 €. Un marché qui pose quand même un gros problème, dénoncé par Jefferson Arnauts, du groupe d’opposition Vivre Dison, celui du délai de livraison prévu dans le cahier des charges, qui est de trois ans. « Vous avez traîné anormalement sur ce dossier, inscrit au budget depuis… 2018 » commente-t-il en invoquant une très mauvaise gestion du parc automobile. « Mais c’est de votre faute » a réagi l’échevin des travaux Stephan Mullender (PS).
« Lorsque nous avons voulu faire passer ce marché avec la province pour l’achat de véhicules classiques, vous nous avez incité à réfléchir sur l’option de véhicules électriques, ce qui a pris du temps et fait rater le marché provincial. Et la guerre d’Ukraine est arrivée, et ce sont les fournisseurs éventuels qui nous imposent ce délai. » "Ce qui ne veut pas dire qu’il faudra attendre trois ans pour acquérir les véhicules, le marché des composants peut très bien assez vite se normaliser, et donc nous pouvons être livrés plus tôt", a commenté Jean-Michel Delaval (PS).
Une bonne nouvelle pour le contribuable : les taxes, redevances et tarifs pour le ramassage des poubelles resteront inchangés en 2023 comme en 2024. (L.B.)