Les tâches auxquelles les pouvoirs locaux son astreints sont de plus en plus nombreuses et complexes, et notamment dans le chef de la personne assurant la direction générale (autrefois on disait secrétaire communal) qui doit assurer à la fois la direction du personnel et la supervision de tout acte administratif dont il est le garant de la légalité. C’est pourquoi la commune de Dison a innové en décidant de nommer un directeur général adjoint, chargé de seconder celle en poste, Martine Rigault. C’est une grande première, du moins dans la région car ce poste existe déjà dans d’autres communes de la Province de Liège.
Ce nouveau directeur général adjoint a prêté serment lors du conseil communal de lundi dernier. Il s’agit d’Arnaud Sangiovanni, qui provient du CHR de Verviers. « Une personne jeune, intelligente et travailleuse, qui assistera la directrice générale dans ses multiples tâches et qui apportera un souffle nouveau à l’administration, et qui sera appelée à terme à occuper la même fonction au sein du CPAS » a déclaré la bourgmestre Véronique Bonni. La dépense occasionnée par cette nouvelle fonction, 70.000 euros annuels soit 75% du traitement d’un directeur général, est certes importante mais ne plombera pas les finances communales et sera rentable, notamment dans l’amélioration du travail du personnel administratif, selon la bourgmestre
Au cours du même conseil s’est produit un autre acte qui tourne au véritable gag. On sait que deux élus du défunt Parti populaire, qui avait placé trois élus lors des dernières élections de 2018, ont démissionné depuis un certain temps. Et la commune a beau appeler leurs suppléants à venir siéger, elle n’obtient aucune réponse de leur part, malgré de nombreuses sollicitations. Et comme si ce n’était pas suffisant, la seule élue du P.P. qui restait, Aurélie Sotiau, vient à son tour de démissionner. Comme quoi accorder sa confiance à un parti populiste n’est pas nécessairement rentable.
(Luc Brunclair)