D’un côté, Claude Klenkenberg, 59 ans, président de la Fédération verviétoise du Parti Socialiste depuis 2003. De l’autre, Alexandre Loffet, 33 ans, Echevin à Verviers. Les deux hommes briguent un même poste : la présidence du parti dans l’arrondissement.
Le nom d’Alexandre Loffet est arrivé à trois minutes du dépôt des candidatures. D’où la surprise du président sortant qui pensait être seul. Depuis, cela ressemble au règlement de comptes. " Au début du mandat précédent il y a quatre ans, j’ai demandé à Alexandre Loffet de faire le tour des sections locales et voir ce qu’on pouvait faire pour les aider. Il a fait 3 des 18 sections ! Et il n’a jamais rentré de rapport " explique Claude Klenkenberg.
Claude Klenkenberg ne s’en cache pas. Il veut être l’homme de la situation pour régler les problèmes à l’intérieur même de l’USC de Verviers. "Tout le monde sait qu’Alexandre Loffet est le bras droit de Muriel Targnion et qu’il est plus souvent Bourgmestre que la Bourgmestre en place depuis le début de la législature. Ma candidature est celle de l’ensemble des affiliés et je souhaite vraiment apaiser la tension interne à Verviers ".
Polémique sur l’utilité d’un débat
Alexandre Loffet, vice président de la fédération, veut proposer autre chose, dit-il, "que ce qui se fait depuis 15 ans". Entre les lignes, changer de président. " Je n’ai pas d’intérêt personnel à ce qu’il y ait de décision dans un sens ou dans un autre. Je ne suis pas candidat pour être député provincial. Je n’ai pas envie de cloisonner le Bureau exécutif. J’ai envie que les gens puissent voter, débattre et choisir. Il n’y a que comme cela que vous pourrez faire revenir les militants. J’ai une liberté de ton qui fera que je ne suis pas muselé parce que j’attends l’une ou l’autre chose. Il faut faire en sorte que le socialisme à Verviers existe ! ", explique Alexandre Loffet.
Certains militants, eux, ont exprimé leur déception de ne pas avoir pu entendre les deux candidats en débat. Chacun a son point de vue. " Est-ce que les gens veulent encore et toujours des débats ? Ne veulent-ils pas autre chose ? Faut-il toujours aller en campagne électorale en distribuant des folders sur les marchés ? N’y-a-t-il pas d’autres moyens de communication ? Tout cela doit être analysé. Je souhaite vraiment mettre en place très rapidement des groupes de travail sur différents modèles ", prévient Claude Klenkenberg.
"C’est dit dans La Meuse textuellement que comme il était pratiquement sûr d’être seul, il ne voulait pas qu’il y ait de débat. On nous les a tous refusés. Je pense qu’on infantilise les militants en considérant qu’ils vous tous suivre des consignes de vote ou en tout cas qu’il faut qu’ils n’aient pas de choix. Ca fait partie des problèmes que connaît notre fédération", rétorque Alexandre Loffet.
Les premiers votes ont lieu ce vendredi fin d’après-midi. Le nom du nouveau président sera connu demain en fin de journée. (MY)