Ejecté du Collège communal de Verviers après avoir fait l’objet d’une motion de méfiance contre lui, Freddy Breuwer avait annoncé qu’il déposerait un recours au Conseil d’Etat. Sa mise à l’écart, il ne l’a comprend toujours pas. Sauf que ce même Conseil d’Etat a rejeté ce recours. Et donc, Freddy Breuwer ne redeviendra pas échevin.
Dans un communiqué de presse, Freddy Breuwer a réagi à l’annonce de l’arrêt du Conseil d’Etat. Retrouvez ici l’intégralité de sa réaction.
Ma requête en extrême urgence a été rejetée hier par le Conseil d’Etat.
Au motif qu’il ne veut pas s’immiscer dans des questions strictement politiciennes et partisanes et par conséquent suspendre une décision administrative même si elle s’appuie sur des inexactitudes démontrées et reconnues et qu’elle se fonde sur des mensonges avérés dans le chef des auteurs de la motion.
Le Conseil d’Etat suit en cela l’avis de l’auditrice, exprimé lors de l’audience du 10 janvier, qui en arrivait à considérer comme normal qu’en l’occurrence, dans un contexte politique, la perception compte plus que la réalité et la vérité des actes et des faits.
Pour reprendre les termes précis de l’arrêt, « le Conseil communal jouit d’un très large pouvoir d’appréciation et agit par pure opportunité politique ».
Fut-ce au détriment de la personne concernée et du choix des électeurs. Dois-je ajouter !
S’il faut bien sûr accepter la décision d’une telle juridiction, il n’en reste pas moins inquiétant de savoir qu’en matière de motion de méfiance individuelle, il sera désormais considéré que la confiance en politique ne doit pas s’apprécier sur des faits précis et objectifs.
« Dans la vie, soit on gagne, soit on apprend » ( N.Mandela)
Je n’ai pas obtenu la suspension de l’acte administratif et par conséquent facialement je n’ai donc pas gagné.
Mais j’ai la satisfaction de voir le Conseil d’Etat clairement confirmer l’inexactitude et le caractère douteux des faits qui m’ont été reprochés.
J’ai appris une fois de plus qu’en politique la fourberie, la lâcheté et le cynisme n’ont pas de limite.
En effet les auteurs de la motion n’ont pas hésité à l’occasion de l’audience au Conseil d’Etat, par l’entremise de Me Sohier , leur conseil payé par la Ville, de travestir une fois de plus la réalité et la vérité en faisant état d’éléments hors propos et d’informations erronées auxquelles il était impossible pour mes conseils et moi-même de répondre.
L’intervention de Me Sohier au nom de la ville a d’ailleurs permis de bien cerner le rôle clef de JF Chefneux dans ce règlement de comptes politique.
Paradoxalement je suis soulagé.
Après un mois passé à ressasser ce qui est clairement une cabale rapidement et soigneusement orchestrée, il était indispensable pour moi de savoir si l’acte était acceptable et valable sur le plan administratif.
La réponse est tombée. Oui malheureusement.
Il n’en reste pas moins que les auteurs et les signataires de la motion ont utilisé des éléments mensongers et calomnieux avec l’intention de nuire. Cela ressort clairement des écrits et de certains agissements.
Dans une démocratie qui se respecte et dans un régime politique soucieux de la liberté de pensée et d’expression, une telle manière de procéder n’a pas sa place.
Par ailleurs il eut été préférable pour les auteurs de la motion d’assumer leurs engagements personnels en faveur du promoteur Huon ou contraires à la création d’une zone d’activité économique au sud de Verviers, au mépris des intérêts de Verviers et au détriment d’autres investisseurs.
Le préjudice subsiste. Pour moi certes mais plus encore pour la démocratie représentative.
L’arrêt du Conseil d’Etat confirme l’exactitude de mes propos mais ne permet de réparer les effets d’un abus de pouvoir manifeste dans le chef des auteurs de la motion et le dommage causé par l’ignorance coupable des signataires de la motion.
Pour Verviers le préjudice est important car il faut prendre en considération la réaction négative des investisseurs potentiels au message d’instabilité délivré par une « majorité » qui ne dispose toujours pas d’une ligne claire et commune mais qui préfère évincer un mandataire expérimenté, motivé et engagé au quotidien pour Verviers.
Je suis écarté mais je ne suis pas mort. J’entre en résilience pour et avec Verviers.
Il y a plusieurs façons d’aider Verviers à l’heure où le personnel politique est totalement discrédité.
Ma vision stratégique pour Verviers Demain reste inchangée et plus indispensable que jamais.
Je resterai ‘force proposante’ au sein du Conseil communal et j’assurerai un contrôle bienveillant sur l’Exécutif. Je le dois à tous les verviétois et en particulier aux 1120 citoyens qui ont marqué leur vote préférentiel à mon égard.