Ce 30 juillet lors du conseil communal extraordinaire de Verviers, il a été évoqué que la ville pourrait se constituer partie civile dans le dossier qui s’intéresse aux inondations. Cela permettra à la ville d’avoir accès à toutes les pièces du dossier, de poser ses questions, mais aussi de recevoir des indemnités s’il est jugé qu’une faute a été commise.
Le parquet de Liège a lancé une enquête pour savoir si des négligences ont été commises lors des inondations. Le dossier a été mis à l’instruction pour homicides involontaires. La ville de Verviers envisage de se porter partie civile dans cette affaire. "Jeudi, lors du collège et vendredi lors du conseil communal, nous avons évoqué cette possibilité. Nous avons besoin de réponses pour avancer", juge Muriel Targnion.
"On a des caméras qui ont filmé la vague dont les Verviétois parlent"
En effet, plusieurs questions sont encore sans réponse. Y a-t-il eu un problème lors de la prévention des crues ou dans la gestion de barrage ? "C’est important de savoir si nous pouvons reconstruire plus ou moins aux mêmes endroits. Si c’est une erreur humaine, il se peut que ça n’arrive plus, sinon il faudra repenser la ville et se priver de tout ce bassin immobilier", considère la bourgmestre de Verviers.
La ville pourra aussi apporter différents éléments au dossier. "On a des caméras qui ont filmé la vague dont les Verviétois parlent. Certains parlent de 2 vagues, le juge d’instruction pourra juger de ça", indique Muriel Targnion.
Le PTB réclame une commission d’enquête
Lors du conseil communal, le PTB a été le premier parti à interpeller la ville sur la nécessité de se porter partie civile. Cependant, ils ne s’arrêtent pas là. "C’est important de se porter partie civile, mais toute l’enquête se déroule à huis clos. Nous, on demande en plus qu’une commission d’enquête soit organisée pour que tout le monde puisse entendre les problèmes qu’il y a eus et puisse juger de solutions qui pourront apportées", indique Laszlo Schoonbroodt, le chef de file du PTB de Verviers.
Une commission d’enquête parlementaire a, par exemple, eu lieu lors des affaires Dutroux et Publifin. Elle pourrait porter aux oreilles du public les erreurs qui ont été commises. Il y a deux jours, Elio Di Rupo avouait considérer que les députés ne sont pas armés pour un tel travail. Mais c’est le parlement, et non le gouvernement, qui peut décider de la mise en place de ce type d’enquête. Cependant, il est peu probable que les socialistes du parlement aillent contre l’avis du ministre-président wallon.
En parallèle, Muriel Targnion confirmera dans les prochains jours, après en avoir discuté avec le collège, si oui ou non Verviers se portera partie civile de l’enquête du parquet de Liège. (P.J.)