Comme dans de nombreuses autres communes, Jalhay a adopté unanimement une motion demandant la modification et le report de la réglementation wallonne sur la gestion et la traçabilité des terres qui doit entrer en application dès le 1er mai 2020. Concrètement, à cette date, tous les mouvements de terres devront être accompagnés d’un certificat de contrôle qualité des terres, et faire l’objet d’une notification de mouvement. Avec des surcoûts à charge des communes comme celle de Jalhay. L’Echevin des Travaux Marc Ancion (MR-IC-EJS) estime que cette mesure n’est pas adaptée et qu’elle va surtout gravement grever les finances communales. « Pour les seuls travaux d’égouttage à Nivezé, cela représenterait un montant de 170 000 euros rien que pour traiter les terres excavées. Devant des sommes pareilles, qui va encore se lancer dans des travaux d’égouttage ? », se demande le Bourgmestre Michel Fransolet.
Le décret reporté ?
Dès le 1er mai, c’est l’asbl Walterre qui assurera la certification et la traçabilité des terres. Comme Andenne qui a lancé le mouvement de contestation, Jalhay doute de l’indépendance de cet organisme pourtant désigné par le Gouvernement wallon. Reste à voir si face à la pression de nombreuses communes wallonnes dont Jalhay et Spa, le nouveau système de traçabilité des terres excavées mis en place en 2018 sous l’égide de l’ancien Ministre de l’Environnement Carlo Di Antonio sera bien mis en application. (MY)