Réputée comme étant un petit paradis fiscal, la commune de Jalhay se retrouve dans un contexte financier difficile. Jusqu’ici, Jalhay pouvait compter sur d’importantes recettes liées à la vente des bois mais le scolyte est passé par là et plombe désormais les finances de nombreuses communes à l’instar de Jalhay. Ainsi, de 800 000 euros en 2018, ce n’est plus que 400 à 500 000 euros que la commune espère retirer de la dernière vente des bois. En même temps, les dépenses ont augmenté : + 40 000 euros pour le CPAS, + 60 000 euros pour la zone de police, + 23 000 euros pour la zone de secours. Sans compter les dépenses de personnel qui explosent et les nouvelles compétences qui incombent aux communes comme celle de Jalhay.
« La seule marge de manœuvre que nous avions, c’était d’augmenter les recettes via les additionnels. Le précompte immobilier passera de 1900 à 2200 centimes additionnels et l’impôt des personnes physiques de 6% à 6,8%. Il faut insister sur le fait que ces taux restent parmi les plus bas de l’arrondissement de Verviers. La dernière fois que le PRI a été augmenté, c’était en 2003 avec une augmentation de 600 centimes », a expliqué l’échevin des Finances Eric Laurent hier soir au cours d’un conseil communal particulièrement animé entre la majorité MR-IC-EJS et l’opposition Choisir Ensemble.
L’opposition riposte
« Je suis estomaqué, s’est indigné le conseiller Ch-Ensemble Vincent Swartenbrouckx. Cette augmentation de la fiscalité arrive deux mois à peine après la stabilité annoncée par la majorité dans son Programme Stratégique Transversal (PST). On parle bien ici de 15,7 % de plus pour les additionnels au précompte immobilier et de 13,3% en plus à l’impôt des personnes physiques. Voilà le résultat d’une gestion financière sans vision et sans ambition » explique le conseiller communal qui a voté contre ces deux principales taxes. De son côté, le conseiller d’opposition Oser Didier Heusdens a regretté que la majorité n’ait rien venu venir tout en étant bien conscient que la commune se voit contrainte et forcée d’appliquer ces augmentations. « C’était très optimiste de votre part d’annoncer qu’on ne toucherait pas aux taxes. L’électeur peut à présent se sentir floué », a expliqué l’élu Oser. (MY)