Long et fastidieux conseil communal ce lundi soir à Dison, où il fut essentiellement question de finances, avec une avalanche de chiffres et de palabres inutiles, dont nous ne garderons que l’essentiel. A commencer par les comptes de l’année écoulée, qui sont le seul baromètre de la santé financière d’une commune et de sa gestion. Et apparemment, malgré toutes les difficultés que connaissent les communes, la santé financière de Dison semble bonne puisque le solde des comptes pour 2022 présente un boni de 1 million d’euros à l’exercice propre, et plus de 6 millions en tenant comptes des exercices antérieurs cumulés.
Des chiffres de dépenses, on en retiendra quelques uns, qui témoignent bien de l’importance des charges qui pèsent sur une commune de la taille de Dison. Ainsi, Dison a dépensé l’année dernière quelque 7,3 millions d’euros rien que pour son personnel, plus 2,4 millions d’euros en frais de fonctionnement, soit un total de presque 10 millions d’euros. A cela s’ajoutent les investissements divers pour plus de 3 millions, et surtout les frais de transfert à la zone de secours, au CPAS, et à la zone de police, pour un total de 7,4 millions. Rien que pour le CPAS, il en coûtera en 2023 quelque 3,1 millions d’euros de dotation communale, son président Régis Decerf annonçant que tous les mois le CPAS devait sortir de ses caisses plus d’1,4 million d’euros. Et celle à la zone de police se montera à près de 2 millions d’euros. Tout cela représente quand même un fameux paquet d’argent.
L’attitude scandaleuse de Pepinster selon Yvan Ylieff
De la longue et ennuyeuse discussion qui en a suivi, on retiendra surtout la sortie de l’ex-bourgmestre Yvan Ylieff contre la commune de Pepinster, une affaire qu’il qualifie d’inacceptable et de scandaleuse. Pour rappel, Pepinster retient depuis 2016 sur sa dotation annuelle à la zone de police Vesdre la somme de 225.000 euros, soit plus d’1,5million, un litige actuellement pendant en justice. « Imaginons que la justice donne raison à Pepinster, on serait mal, car ce serait aux seules communes de Verviers et de Dison à payer cette différence au budget de la zone. Il faudrait envisager de faire de même, car une telle décision signifierait que les communes ont le droit de fixer leur dotation comme bon leur semble. Il faut craindre et se préparer à une telle situation » s’exaspère l’ex-mayeur. Il est rejoint, une fois n’est pas coutume, par le conseiller MR de l’opposition Frédéric Delvaux, pourtant du même bord politique que le bourgmestre de Pepinster, qu’il qualifie de sale gamin. « Cette attitude m’énerve aussi ».
Le vote final fera quasiment l’unanimité, moins 4 abstentions émanant de l’opposition. (Luc Brunclair)