C’était au tour de la commune de Jalhay de présenter son budget pour l’année 2024. Un budget qui est passé sur la table du conseil communal ce lundi soir et qui sera le dernier de la législature 2018-2024.
"Au cours de cette législature, nous avons subi des événements jamais vécus depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Une crise sanitaire, des inondations, une guerre européenne ayant produit des conséquences économiques exceptionnelles telles que l’explosion des prix de l’énergie et une inflation sans précédent, des conséquences sanitaires dans l’exploitation forestière liées au réchauffement climatique… Malgré ces contextes difficiles, nous pouvons affirmer que, malgré une faible augmentation des additionnels au précompte immobilier, nous avons réussi à conserver des finances communales saines. Nous avons effectivement pu terminer la législature avec un budget largement en boni tout en conservant des additionnels les moins élevés de la région verviétoise", a expliqué Eric Laurent, Échevin des Finances.
En effet, au niveau de l’ordinaire, à l’exercice propre, le budget se clôture avec un boni de 126.530,01 €. Notons qu’au niveau des recettes les ventes de bois permettent à la commune d’obtenir 1.100.000 € et la vente de VOO amène un dividende exceptionnel de 390.394,20 €.
En revanche, les additionnels à l’IPP diminuent, par rapport à la modification budgétaire, de 664.150,03 € ; cette dernière recette étant à nouveau calculée sur 12 mois et non plus sur 14 mois comme en 2013.
À l’extraordinaire, les investissements à l’exercice propre sont de 6.609.835,30 € et aux exercices antérieurs de 106.438,20 €. Les subsides prévus pour le financement de ces projets sont estimés à 1.945.058 €.
Les projets de 2024
Qui dit nouvelle année dit aussi nouveaux projets. Citons par exemple : des aménagements à la maison communale pour 81.200 €, le remplacement de la téléphonie pour 28.450 €, l’acquisition des terrains du tennis de Jalhay pour 215.000 €, la création du réseau de chaleur à Sart pour 700.000 €, l’isolation de l’atelier communal pour 72.500 €, des aménagements de voiries pour la mobilité douce (PIMACI) pour 1.286.000 €, des réfections de voiries pour 390.000 €, des remplacements de véhicules pour 99.000 €, des achats de machines pour 44.760 €, des remplacements de luminaires (phase 3) pour 78.000 €, des études pour la création d’un îlot d’entreprises à Cokaifagne pour 15.000 €, la réfection de voiries forestières pour 92.230 €, des rénovations (notamment énergétiques) à l’école de Jalhay pour 1.238.880 €, des rénovations (notamment énergétiques) à la bibliothèque de Jalhay pour 260.500 €, un subside exceptionnel au RFC Sart pour la réfection du parking pour 110.000 € et la réfection des corniches du chœur de l’église de Jalhay pour 18.500 €. Bref, encore une fois, un budget très ambitieux.
Les réactions de l’opposition
Du côté de Choisir-Ensemble, ce nouveau budget 2024 est vu comme un trompe-l’œil. "Le collège fait de ce budget 2024 un bilan auto-satisfait de fin de mandature ! C’est vrai que vous avez nombre de projets à cette année. Vous considérez ce budget comme le point d’orgue de votre politique, mais, pour Choisir-Ensemble, il s’agit d’une succession de budgets de gestion, sans ambition, des budgets d’affaires courantes", ont-ils expliqué ce lundi soir.
Du côté d’OSER Jalhay-Sart, on se pose aussi quelques questions. Pour commencer, le groupe a répété son opposition au projet de construction d’un nouveau bâtiment pour loger la bibliothèque de Sart.
"Nous avons relevé dans le budget une somme de 34.200€ pour la réalisation d’audits dans les bâtiments communaux. De nombreux travaux ont déjà été réalisés dans les bâtiments communaux pour en améliorer les performances énergétiques. Nous avons donc demandé pourquoi cet audit est prévu maintenant. Il nous a été répondu que cet audit est un préalable nécessaire à l’obtention de subsides pour de futurs travaux", explique le groupe.
Les conseillers communaux auraient également préféré que les nouveaux véhicules achetés pour un budget de 99.000 euros soient électriques. En vain. (Océane Gaspar)