Ce mardi soir, le groupe politique (MR-NV-cdH-B.Piron), que l’on surnomme le cartel depuis quelques semaines, a décidé de communiquer sur son projet politique. Ils commencent leur communiqué de presse par un état de la situation. "À l’heure où toute notre énergie devrait être consacrée à rechercher des solutions aux problèmes nombreux auxquels sont confrontées notre société en général et notre ville en particulier, le spectacle politique auquel nous assistons est affligeant", juge le cartel.
Ils poursuivent, ensuite, leur constat de la situation actuelle, avant de "poser les jalons" pour remédier à la situation politique verviétoise : "Ce dont Verviers a grandement besoin, c’est de responsables politiques porteurs de principes et de valeurs, et qui soient capables de les appliquer et de les tenir. Ce n’est qu’à ces conditions que les citoyens pourront encore croire en la parole publique, que l’union durable dont a besoin Verviers est possible et qu’un travail constructif s’accomplira non plus sur base de personnes ou de loyautés cachées, mais de projets. L’ambition de notre association est de porter ensemble cette conviction, dans le cadre des négociations futures et dans le travail des 4 prochaines années."
Aydin dehors, pas d’interprétation de la loi et nous sommes plus nombreux
Le cartel (15 membres et donc majoritaire face à l’alliance PS-Ecolo) pose ensuite 4 conditions pour composer une nouvelle majorité.
"Aucune majorité stable n’est possible sans solution du problème à l’origine de la crise : le conflit Ville/CPAS ; celui qui a incarné ce problème durant 18 mois ne peut constituer la solution", en parlant d’Hasan Aydin, l’actuel président du CPAS verviétois, qu’ils ne veulent donc plus voir à ce poste.
"Aucune majorité stable ne sera possible sans un respect des rapports de force en présence au sein de la composition du Collège", affirme le cartel en marquant ainsi sa supériorité numérique et le nombre de sièges qu’ils peuvent logiquement revendiquer au sein de la nouvelle majorité. On comprend donc que le PS va y perdre quelques plumes.
"Nous considérons qu’une motion de méfiance individuelle dont l’objectif serait autre constituerait une illégalité, ou un contournement de l’esprit des textes devant être sanctionnée par la tutelle régionale, garante de la légalité et de l’intérêt général", le cartel indique par ces quelques lignes qu’ils ne sont pas d’accord avec la solution du PS. On comprend qu’ils considèrent que cette solution est une interprétation de la loi. Ils ne sont donc pas d’accord avec la solution engagée par le PS.
"Nous souhaitons proposer aux partenaires potentiels de majorité de construire ensemble un projet :
De rupture (avec les pratiques que nous déplorons)
De continuité (avec de nombreux points de la DPC actuelle)
D’amplification (sur divers sujets qui doivent bien plus encore être pris à bras-le-corps)."
Quelles sont les priorités du cartel ?
Ils concluent ce communiqué en citant les différents points sur lesquels une nouvelle majorité devrait tabler, selon eux :
"éthique & gouvernance (éthique, transparence, participation citoyenne [notamment mise en place d’un Conseil citoyen, composé via tirage au sort], etc.) ;
innovation & de recherche d’efficience (politique Smart-City, gestion communale repensée et certifiée, administration numérique, finances maitrisées, etc.);
attractivité (économique, commerciale, culturelle & touristique, humaine, etc.);
culture & patrimoine (Grand-Théâtre & Carrefour des Musiques, Biolley, Vieille ville, plan façades, etc.);
organisation du territoire (projet Ville Conviviale, grands travaux, Schéma de Structure Communal, etc.);
intégration des politiques de transition (environnementale, sociale, énergétique, économique, numérique, etc.);
de vivre ensemble (interculturalité, intergénérations, lutte contre la pauvreté, PMR, égalité homme/femme, accès à l’emploi, etc.);
de cadre de vie (sécurité, propreté publique, environnement & développement durable, verdurisation de la Ville, alimentation locale, infrastructure sportive, etc.)."