Le conseil communal de Dison de Dison a débuté ce lundi soir par un incident qu’on pourrait qualifier de burlesque. C’est le conseiller MR Frédéric Delvaux qui a mis le feu aux poudres en demandant pourquoi ne figurait pas au point « correspondance et communications » une lettre émanant du curé et du diacre de Mont-Dison concernant le stationnement prévu dans le projet de la rénovation de la place, estimé trop restreint à leur goût. Il lui fut répondu que cette lettre ne demandait pas de réponse publique, et que le point ne figurait pas à l’ordre du jour.
Mais Frédéric Delvaux a absolument voulu lire la lettre, une lecture longue et fastidieuse à laquelle a suivi un débat tumultueux où à peu près tout le monde a pris la parole. Parmi les arguments de la majorité socialiste, il y a le fait que le projet a été modifié par les habitants eux-mêmes qui voulaient conserver à la place un caractère villageois. Le débat a fini par tourner court lorsque on a fait remarquer à Frédéric Delvaux qu’il avait voté pour le projet, et que les travaux commenceraient dans… 15 jours ! Mais 20 minutes perdues dans un débat qui ne devait pas avoir lieu, il faut le faire quand même.
Le CPAS sous la loupe
Plus sérieux a été l’examen du budget 2023 du CPAS, où son président Régis Decerf a exposé des chiffres qualifiés d’alarmants et de situation délicate. En dépenses comme en recettes, le montant prévu est de quelque 24,2 millions d’euros, ce qui nécessite une intervention de la part de la commune de près de 3 millions d’euros. Un chiffre imprévu, puisque le budget de la commune prévoyait une dotation inférieure de 200.000 euros. En cause, les augmentations diverses, si même le nombre de bénéficiaires du RI reste assez stable (754). Un exemple parmi de nombreux chiffres cités, les frais alimentaires sont passés de 190.000 euros à 210.000 euros. L’opposition s’est bornée à manifester ses craintes pour l’avenir, parlant même de situation au bord du gouffre. Le vote n’a cependant recueilli que 4 abstentions.
Enfin, on a appris à l’occasion de l’inventaire des logements publics en Wallonie mené par la Région wallonne que Dison possédait entre 700 et 800 logements de ce type, soit 12 % du logement total, soit un chiffre bien au-delà de l’obligation légale imposée au commune de 10%. (L.B.)