Pour la première fois dans notre pays en 2024, le droit de vote a été étendu aux jeunes de 16 et 17 ans, mais uniquement pour l’élection européenne. Ce qui fait de notre pays le quatrième pays européen à étendre ce droit aux jeunes après Malte, l’Allemagne et l’Autriche. Ce 9 juin, c’était donc une première pour beaucoup. Fanny (16 ans) et Mathieu (18 ans) de Montzen faisaient partie du lot.
Pour plus de 900.000 jeunes, c’était une première. Pour Fanny et Matthieu en l’occurrence, aussi. Ils ont 16 et 18 ans et devaient voter pour la toute première fois ce dimanche. Si beaucoup de jeunes hésitaient encore à se rendre aux urnes, pour le frère et la sœur originaires de Montzen, la question ne s’est pas vraiment posée. « On n’a pas dû les motiver beaucoup », explique la maman. « Je crois qu’ils ont bien compris dans notre façon de faire, que c’était important, pour nous. Et donc pour eux, ça devenait évident. On n’a pas eu besoin de les forcer ». Pour Matthieu, ce vote est un devoir qu’il comptait bien remplir. « Je peux comprendre que ça peut paraître compliqué et un peu vague pour certains, car à 16 et à 18 ans , on n’est pas renseigné de tout ce qu’il se passe. On n’est pas encore dans le monde adulte. On ne voit pas encore toutes les choses qui changent. Ici, c’est une première. On va un peu voir ce qu’il se passe et on se renseignera si notre choix a eu des conséquences ou pas ».
Avec un papa président du bureau de vote et un grand frère secrétaire et lui aussi primo votant, toute la famille s’est sentie concernée.
L'élection européenne trop compliquée pour nos jeunes?
Pour Fanny, la plus jeune, le moment était d’autant plus particulier que pour la première fois dans notre pays, le droit de vote était étendu aux jeunes de 16 et 17 ans, mais uniquement pour l’élection européenne. Certains n’y voyaient pas l’importance, elle si, même si cela reste encore assez flou. « Je ne vois pas encore les répercussions que mon vote va avoir, mais je trouve ça important. Je me suis un peu renseignée, j’ai eu des cours à l’école là-dessus. La politique m’intéresse un peu aussi, donc je trouve ça bien de pouvoir donner mon avis en votant », précise la jeune montzennoise. Sa maman comprend aussi la difficulté d’un tel vote. « Les réglementations européennes, pour nous, c’est déjà compliqué. Je pense que pour elle, à 16 ans, ce n’est pas évident, non plus. On se pose un peu la question du pourquoi? ».
Mais quitte à voter pour les Européennes, Fanny se voit bien aussi donner son avis pour les autres scrutins, et notamment ceux plus proches d’elle. « Je pense que les communales seraient plus intéressantes, car je connais vraiment les personnes sur les listes. Je pourrais aussi voir les répercussions que cela a dans ma commune », ajoute encore Fanny Renkens.
Faire un choix, défendre des valeurs, exprimer une opinion, c’était aujourd’hui tout l’enjeu de Fanny et Matthieu. Reste à voir maintenant si cette première expérience leur aura donné raison.